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Les soirées se suivent mais ne se ressemblent pas au festival de Halle: après la superbe production de Bérénice donnée la veille,
voilà que l’on retombe brutalement à un niveau vocal globalement
correct mais desservi par le contre-ténor Alexis Vassiliev, aux
interventions pourtant conséquentes dans le rôle-titre. On avoue ne pas
comprendre son choix par la direction du festival, tout autant que
l’audace pour ce chanteur d’affronter un rôle si périlleux avec des
moyens aussi réduits: l’émission instable, les faussetés nombreuses ou
les décalages avec la fosse en font une caricature de mauvais chanteur,
tel que les films consacrés à Florence Foster Jenkins ont pu nous la
montrer.
C’est d’autant plus regrettable que le reste du plateau vocal est satisfaisant (surtout en dernière partie), sans pour autant briller. La soirée vaut surtout pour la découverte de Bad Lauchstädt, un village consacré au thermalisme et situé à une trentaine de minutes de Halle en voiture: son petit théâtre bénéficie d’une acoustique exceptionnelle dont les qualités de résonance doivent beaucoup à son revêtement intérieur en bois. L’affiche de la soirée passionne heureusement d’emblée pour la confrontation musicale entre les trois compositeurs contemporains à l’œuvre dans Muzio Scevola (1721): au méconnu Filippo Amadei revient le premier acte, tandis que le rival de Haendel, Giovanni Battista Bononcini se charge du II. En plus du III, Haendel a aussi composé l’Ouverture. On a souvent lu ici ou là l’indigence supposée des deux premiers actes: force est de constater que tout cela tient la route.
Aux moyens classiques et tournés vers le passé d’Amadei répond ainsi le savoir-faire de Bononcini, habile dans les effets dramatiques dévolus aux graves dans les passages orchestraux, tandis que le soutien aux chanteurs se fait souvent avec l’écho entêtant des cordes. Ces effets classiques mais efficaces ne résistent pas à l’imagination de l’écriture de Haendel au III, où les mélodies s’entrecroisent avec une virtuosité savante, en une richesse d’orchestration admirable. Curieusement, Marek Stryncl paraît moins à l’aise dans la musique de Haendel que dans celle de ses prédécesseurs, appuyant et articulant trop de nombreux passages. Auparavant, on s’était pourtant régalé de son énergie communicative, tout autant que des belles couleurs déployées par son orchestre.
On passera rapidement sur la mise en scène classique et interchangeable de Laurent Charoy, qui nous donne à voir une représentation dans l’esprit du XVIIIe siecle, avec postures figées face au public, costumes d’époque et décors à l’ancienne. Quelques danseurs viennent animer l’ensemble çà et là, évoquant les postures baroques alors en usage. L’ensemble est réglé avec goût dans les costumes et précision dans les détails, mais ce parti pris global manque singulièrement de prise de risque et d’originalité.
C’est d’autant plus regrettable que le reste du plateau vocal est satisfaisant (surtout en dernière partie), sans pour autant briller. La soirée vaut surtout pour la découverte de Bad Lauchstädt, un village consacré au thermalisme et situé à une trentaine de minutes de Halle en voiture: son petit théâtre bénéficie d’une acoustique exceptionnelle dont les qualités de résonance doivent beaucoup à son revêtement intérieur en bois. L’affiche de la soirée passionne heureusement d’emblée pour la confrontation musicale entre les trois compositeurs contemporains à l’œuvre dans Muzio Scevola (1721): au méconnu Filippo Amadei revient le premier acte, tandis que le rival de Haendel, Giovanni Battista Bononcini se charge du II. En plus du III, Haendel a aussi composé l’Ouverture. On a souvent lu ici ou là l’indigence supposée des deux premiers actes: force est de constater que tout cela tient la route.
Aux moyens classiques et tournés vers le passé d’Amadei répond ainsi le savoir-faire de Bononcini, habile dans les effets dramatiques dévolus aux graves dans les passages orchestraux, tandis que le soutien aux chanteurs se fait souvent avec l’écho entêtant des cordes. Ces effets classiques mais efficaces ne résistent pas à l’imagination de l’écriture de Haendel au III, où les mélodies s’entrecroisent avec une virtuosité savante, en une richesse d’orchestration admirable. Curieusement, Marek Stryncl paraît moins à l’aise dans la musique de Haendel que dans celle de ses prédécesseurs, appuyant et articulant trop de nombreux passages. Auparavant, on s’était pourtant régalé de son énergie communicative, tout autant que des belles couleurs déployées par son orchestre.
On passera rapidement sur la mise en scène classique et interchangeable de Laurent Charoy, qui nous donne à voir une représentation dans l’esprit du XVIIIe siecle, avec postures figées face au public, costumes d’époque et décors à l’ancienne. Quelques danseurs viennent animer l’ensemble çà et là, évoquant les postures baroques alors en usage. L’ensemble est réglé avec goût dans les costumes et précision dans les détails, mais ce parti pris global manque singulièrement de prise de risque et d’originalité.
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