Infatigable dénicheur de perles du répertoire lyrique, Ulf Schirmer s’intéresse cette fois à la figure
d’Ermanno Wolf-Ferrari (1876-1948), un compositeur ayant la
particularité d’être né d’un père allemand et d’une mère italienne. Une
double appartenance décisive dans sa carrière, qui explique pourquoi on
trouve plusieurs versions de ses opéras, en allemand ou en italien,
toujours dues au compositeur lui-même. Après l’échec de son premier
ouvrage lyrique en 1900, Wolf-Ferrari obtient la reconnaissance
internationale trois ans plus tard à Munich, dans la langue de Goethe,
en remettant au gout du jour une comédie savoureuse de Goldoni, Die neugierigen Frauen (Les Femmes curieuses).
C’est grâce à ce célèbre librettiste que Wolf-Ferrari va multiplier les
réussites avant la Première Guerre mondiale, tentant ensuite d’élargir
son répertoire à des genres différents – de Das Himmelskleid à Sly – sans parvenir à la même audience.
Si Wolf-Ferrari conserve aujourd’hui une certaine notoriété sur les différentes scènes lyriques, on le doit principalement à son intermezzo en un acte Le Secret de Suzanne (1909), donné encore récemment à Paris. C’est donc avec un vif intérêt que l’on découvre le tout premier succès du compositeur, mélange de rythmes sautillants et espiègles d’une légèreté et d’un allant toujours à propos. Cette œuvre variée, irrésistible au premier acte (le plus réussi des trois), se trouve admirablement soutenue par un orchestre lumineux, aux trouvailles constantes, tandis que les différentes influences – que ce soit Humperdinck dans les tutti joyeux ou Richard Strauss pour l’emphase symphonique – se marient bien avec l’incontestable talent d’écriture pour les voix.
Côté interprétation, le plateau vocal réuni ici convainc par son homogénéité, sauf peut-être un pâle Jörg Schörner en Leandro. Mais on retient surtout la diction irrésistible de rondeur de Violetta Radomirska, ainsi que la voix superbe d’Agnete Rasmussen, touchante dans son duo avec Andreas Weller. Ce dernier compense un timbre un peu voilé par des phrasés admirables de caractère et de conviction. A leurs côtés, Ulf Schirmer dispense un geste équilibré, bien épaulé par un toujours impeccable Orchestre de la Radio de Munich. Une belle parution, indispensable pour parfaire sa connaissance du petit maître Wolf-Ferrari.
Si Wolf-Ferrari conserve aujourd’hui une certaine notoriété sur les différentes scènes lyriques, on le doit principalement à son intermezzo en un acte Le Secret de Suzanne (1909), donné encore récemment à Paris. C’est donc avec un vif intérêt que l’on découvre le tout premier succès du compositeur, mélange de rythmes sautillants et espiègles d’une légèreté et d’un allant toujours à propos. Cette œuvre variée, irrésistible au premier acte (le plus réussi des trois), se trouve admirablement soutenue par un orchestre lumineux, aux trouvailles constantes, tandis que les différentes influences – que ce soit Humperdinck dans les tutti joyeux ou Richard Strauss pour l’emphase symphonique – se marient bien avec l’incontestable talent d’écriture pour les voix.
Côté interprétation, le plateau vocal réuni ici convainc par son homogénéité, sauf peut-être un pâle Jörg Schörner en Leandro. Mais on retient surtout la diction irrésistible de rondeur de Violetta Radomirska, ainsi que la voix superbe d’Agnete Rasmussen, touchante dans son duo avec Andreas Weller. Ce dernier compense un timbre un peu voilé par des phrasés admirables de caractère et de conviction. A leurs côtés, Ulf Schirmer dispense un geste équilibré, bien épaulé par un toujours impeccable Orchestre de la Radio de Munich. Une belle parution, indispensable pour parfaire sa connaissance du petit maître Wolf-Ferrari.
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