Depuis
son accession au poste de directeur musical du Philharmonique de la BBC
(Manchester) en 2011, le chef espagnol Juanjo Mena (né en 1965)
poursuit de nombreux projets discographiques chez Chandos, à
l’instar de ses prédécesseurs Gianandrea Noseda et Yan Pascal Tortelier.
Son premier enregistrement réalisé en 2011 avec l’orchestre basé à
Manchester l’avait déjà réuni avec le pianiste français Jean-Efflam
Bavouzet autour de Gabriel Pierné (1863-1937) et de son Concerto.
On retrouve aujourd’hui les mêmes interprètes pour un deuxième volume
consacré au compositeur français, après que Mena s’est intéressé à Weber, Montsalvatge, Falla et Turina – le tout dernier disque dédié à Ginastera étant paru voilà quelques jours.
Cette intense activité dans les studios n’empêche pas un travail minutieux, audible dès les premières mesures. Il faut dire que la prise de son, toujours aussi magnifique chez Chandos, invite à se délecter de chaque pupitre. Le sens de la souplesse de Mena apporte une plénitude et une harmonie sans cesse revisitées dans chaque œuvre, autour de tempi modérés mais jamais alanguis, en un équilibre qui sonne toujours juste. La musique de Pierné reste, quant à elle, ce qu’elle est: toujours plaisante et efficace, parcourue de fulgurances et de banalités, évoquant tour à tour Liszt et Saint-Saëns dans le juvénile Scherzo-Caprice (1890), rappelant l’un de ses maîtres, Franck, et parfois aussi le lyrisme d’un Sibelius dans Les Cathédrales (1915, version sans chœur) ou se rapprochant de la délicatesse et du raffinement orchestral de Ravel dans les superbes Paysages franciscains (1919).
Beaucoup de plaisir mais aussi de frustration pour ces œuvres inégales, qui bénéficient heureusement, le cas échéant, du piano aérien et poétique de Jean-Efflam Bavouzet. De quoi se laisser tenter par ce disque de très bonne facture.
Cette intense activité dans les studios n’empêche pas un travail minutieux, audible dès les premières mesures. Il faut dire que la prise de son, toujours aussi magnifique chez Chandos, invite à se délecter de chaque pupitre. Le sens de la souplesse de Mena apporte une plénitude et une harmonie sans cesse revisitées dans chaque œuvre, autour de tempi modérés mais jamais alanguis, en un équilibre qui sonne toujours juste. La musique de Pierné reste, quant à elle, ce qu’elle est: toujours plaisante et efficace, parcourue de fulgurances et de banalités, évoquant tour à tour Liszt et Saint-Saëns dans le juvénile Scherzo-Caprice (1890), rappelant l’un de ses maîtres, Franck, et parfois aussi le lyrisme d’un Sibelius dans Les Cathédrales (1915, version sans chœur) ou se rapprochant de la délicatesse et du raffinement orchestral de Ravel dans les superbes Paysages franciscains (1919).
Beaucoup de plaisir mais aussi de frustration pour ces œuvres inégales, qui bénéficient heureusement, le cas échéant, du piano aérien et poétique de Jean-Efflam Bavouzet. De quoi se laisser tenter par ce disque de très bonne facture.
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