Régulièrement salué dans ces colonnes, à l’instar de ses disques récents consacrés à Bartók et Szymanowski,
le chef britannique Edward Gardner (né en 1974) s’illustre avec
différents orchestres et interprètes en un répertoire qui privilégie la
première moitié du XXe siècle – exception faite de son intégrale des Symphonies de Mendelssohn (voir le dernier volume).
Il n’est donc pas surprenant de voir son intérêt porté vers l’élégance
néoclassique de Francis Poulenc (1899-1963), autour de l’ensemble de ses
concertos pour piano, complété de quelques pièces pour piano solo.
D’emblée, le Concerto pour piano de 1949 fait valoir des tempi assez vifs dans l’introduction orchestrale, offrant une texture transparente et aérienne dans laquelle s’insère subtilement le piano. Ce sera une constante du parti pris interprétatif de ce disque, qui voit davantage ces œuvres comme des symphonies concertantes plutôt que comme un affrontement entre soliste et orchestre. Dans cette optique qui débarrasse les œuvres de toute scorie romantique (aucun vibrato aux cordes notamment), les bois ressortent admirablement par leur chant plus expressif en comparaison, tandis que Gardner offre une belle ampleur à ses respirations bienvenues, aux transitions parfaitement tenues avec les passages plus verticaux. La rythmique est plus présente dans sa lecture du «concerto chorégraphique» Aubade (1929), là aussi dégraissé et d’une dynamique implacable. De cet élan d’une parfaite lisibilité, on se délecte d’un magnifique Philharmonique de la BBC, toujours aussi bien capté par les ingénieurs de Chandos.
Un écrin idéal pour le piano aérien et sans états d’âme de Louis Lortie, qui avance tout en se jouant avec malice des multiples emprunts de Poulenc. Ainsi du Concerto pour deux pianos (1932), volontiers galant dans son bel Andante mozartien ou plus frivole dans l’esprit cabaret du Finale, qui rappelle aussi bien Gottschalk que Ravel. Parfaitement épaulé par Hélène Mercier, Lortie a d’ores et déjà retrouvé sa compatriote québécoise en deux disques dédiés à Rachmaninov et Saint-Saëns, récemment parus chez Chandos.
D’emblée, le Concerto pour piano de 1949 fait valoir des tempi assez vifs dans l’introduction orchestrale, offrant une texture transparente et aérienne dans laquelle s’insère subtilement le piano. Ce sera une constante du parti pris interprétatif de ce disque, qui voit davantage ces œuvres comme des symphonies concertantes plutôt que comme un affrontement entre soliste et orchestre. Dans cette optique qui débarrasse les œuvres de toute scorie romantique (aucun vibrato aux cordes notamment), les bois ressortent admirablement par leur chant plus expressif en comparaison, tandis que Gardner offre une belle ampleur à ses respirations bienvenues, aux transitions parfaitement tenues avec les passages plus verticaux. La rythmique est plus présente dans sa lecture du «concerto chorégraphique» Aubade (1929), là aussi dégraissé et d’une dynamique implacable. De cet élan d’une parfaite lisibilité, on se délecte d’un magnifique Philharmonique de la BBC, toujours aussi bien capté par les ingénieurs de Chandos.
Un écrin idéal pour le piano aérien et sans états d’âme de Louis Lortie, qui avance tout en se jouant avec malice des multiples emprunts de Poulenc. Ainsi du Concerto pour deux pianos (1932), volontiers galant dans son bel Andante mozartien ou plus frivole dans l’esprit cabaret du Finale, qui rappelle aussi bien Gottschalk que Ravel. Parfaitement épaulé par Hélène Mercier, Lortie a d’ores et déjà retrouvé sa compatriote québécoise en deux disques dédiés à Rachmaninov et Saint-Saëns, récemment parus chez Chandos.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire