On s’était déjà félicité tout récemment
encore de la poursuite de l’exploration de l’œuvre de Friedrich
Gernsheim (1839-1916), un compositeur estimé en son temps mais qui reste
encore aujourd’hui dans l’ombre de Brahms, son aîné de six ans. On
perçoit dans les œuvres concertantes pour violon, ici réunies,
l’influence du grand maître de Hambourg mais également celle de Bruch,
dont le Premier Concerto fut composé beaucoup plus tôt, en 1866. Le Premier
(1880) de Gernsheim est en effet pratiquement contemporain de celui de
Brahms, composé deux ans avant. Cette œuvre inspirée au niveau mélodique
se montre assez conservatrice – rien d’étonnant pour cet ancien élève
du Conservatoire de Leipzig – mais incontestablement plaisante dans sa
respiration harmonieuse et son orchestration savoureuse pour les vents.
Assez déroutante dans son refus de l’exaltation romantique, la direction de Johannes Zurl joue la carte de la sobriété chambriste et de l’expression sereine des sonorités, en des tempi mesurés au premier mouvement surtout, dont se dégage sans peine le violon expressif de Linus Roth. On pourra regretter ici et là l’absence de dialogues plus vifs entre les instruments, même si cette lecture convient bien aux passages lents, particulièrement un bel Andante aérien et poétique. Le chef s’anime un peu plus dans un Finale frais, léger et entraînant.
Un esprit plus romantique encore traverse la superbe Fantaisie composée en 1876, au ton lyrique et sensible. Le Second Concerto (1912) marche dans les mêmes pas que le Premier, même si on note davantage de contrechants, en une forme plus déstructurée. De belles versions d’attente, mais on espère que des interprètes plus fougueux sauront s’intéresser à ces œuvres qui auraient certainement la faveur des concerts si elles étaient signées du nom de Brahms.
Assez déroutante dans son refus de l’exaltation romantique, la direction de Johannes Zurl joue la carte de la sobriété chambriste et de l’expression sereine des sonorités, en des tempi mesurés au premier mouvement surtout, dont se dégage sans peine le violon expressif de Linus Roth. On pourra regretter ici et là l’absence de dialogues plus vifs entre les instruments, même si cette lecture convient bien aux passages lents, particulièrement un bel Andante aérien et poétique. Le chef s’anime un peu plus dans un Finale frais, léger et entraînant.
Un esprit plus romantique encore traverse la superbe Fantaisie composée en 1876, au ton lyrique et sensible. Le Second Concerto (1912) marche dans les mêmes pas que le Premier, même si on note davantage de contrechants, en une forme plus déstructurée. De belles versions d’attente, mais on espère que des interprètes plus fougueux sauront s’intéresser à ces œuvres qui auraient certainement la faveur des concerts si elles étaient signées du nom de Brahms.
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