Le regain d’intérêt porté à la musique de Louise Farrenc (1804-1875) dès le début des années 2000
a très vite permis à d’autres compositrices plus méconnues encore, de
partager l’affiche avec l’une des plus grandes pianistes de son temps.
Ainsi d’Amy Beach (1867-1944), honorée avec Farrenc en 2004, que l’on découvre dans ce disque avec sa dernière partition majeure, le Trio
(1938): la variété d’atmosphère ici à l’œuvre nous rappelle combien cet
enfant prodige impressionna ces contemporains en devenant la première
américaine à composer une symphonie. Celle-ci reçut l’honneur d’une
création par l’Orchestre symphonique de Boston en 1896, l’imposant du
même coup au sein de l’école de Boston, avec ses contemporains Paine et
MacDowell, notamment. On retrouve dans ce Trio, tour à tour
évocateur et tourmenté, la sensibilité de Beach souvent incarnée au
violon, tandis que le piano montre davantage de caractère en un rôle
plus vertical.
Ce disque vaut également pour le lyrisme entêtant du Trio (1921) de Rebecca Clarke (1886-1979), d’une grâce ravélienne parfaitement rendu par le Trio Neave, qui ne cherche jamais à mettre en avant les traits individuels, restant toujours au service de l’élan narratif global. Le Trio (1843) de Farrenc montre davantage de classicisme, mais surprend par son ampleur (34 minutes) et son élaboration admirablement maîtrisée, qui donne une impression de fluidité très plaisante tout du long. Le piano domine les débats, tandis que les interprètes donnent une belle vivacité à l’ensemble, surtout dans l’entraînant dernier mouvement, sommet de l’ouvrage. Un très beau disque.
Ce disque vaut également pour le lyrisme entêtant du Trio (1921) de Rebecca Clarke (1886-1979), d’une grâce ravélienne parfaitement rendu par le Trio Neave, qui ne cherche jamais à mettre en avant les traits individuels, restant toujours au service de l’élan narratif global. Le Trio (1843) de Farrenc montre davantage de classicisme, mais surprend par son ampleur (34 minutes) et son élaboration admirablement maîtrisée, qui donne une impression de fluidité très plaisante tout du long. Le piano domine les débats, tandis que les interprètes donnent une belle vivacité à l’ensemble, surtout dans l’entraînant dernier mouvement, sommet de l’ouvrage. Un très beau disque.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire