Ancien élève de son compatriote Anner Bylsma, Pieter Wispelwey a
désormais la notoriété suffisante pour s’aventurer en dehors des
sentiers balisés du répertoire classique. Outre le regroupement d’œuvres
de trois compositeurs issus de siècles différents, le présent disque
propose des versions originales ou arrangées afin de porter un regard
neuf sur des compositions bien connues. Avec Tchaïkovski, retour à la
rare version initiale des Variations sur un thème rococo
composées entre 1876 et 1877. Dédicataire de l’œuvre, le violoncelliste
Wilhelm Fitzenhagen chamboula la partition au point de modifier l’ordre
des mouvements, composer des cadences nouvelles et supprimer l’une des
variations. Malgré le courroux de Tchaïkovski, c’est bien cette version
d’une forme plus classique qui reste aujourd’hui largement jouée à
travers le monde. Wispelwey s’empare de cette version originale avec
beaucoup d’assurance, imposant un chant rayonnant, bien soutenu par un
très bel orchestre du Musikkollegium Winterthur. Une certaine
élégance se dégage de ces variations portées par un sens narratif tantôt
espiègle, parfois méditatif – sans chercher à faire étalage d’une once
de virtuosité. La parfaite captation apporte aussi une chaleur certaine à
cet enregistrement.
Autre œuvre bien connue avec le Concerto pour violoncelle en la majeur de C. P. E. Bach, que Wispelwey revisite en haussant la partie solo d’une octave. Rien de bien choquant quand on se rappelle que ce concerto constitue l’une des nombreuses transpositions de ses concertos pour clavecin, réalisées de la main même du compositeur pour différents instruments, dont le violoncelle. Un changement qui apporte davantage de lumière, tandis que l’on retrouve la patte élégante de Wispelwey, un rien narcissique dans le Largo. Mais la vigueur de l’accompagnement dans le dernier mouvement le ramène à davantage de premier degré – pas du tout un contresens dans cette œuvre brillante et enlevée.
Dernière œuvre gravée sur ce disque avec l’adaptation pour violoncelle et orchestre à cordes de la Suite italienne de Stravinsky. Originalement prévue pour violoncelle et piano, cette suite a été imaginée par le compositeur russe lui-même en 1925, à partir de son ballet Pulcinella. On doit au jeune compositeur britannique Benjamin Wallfisch cette transposition fidèle à l’œuvre originale, là encore élégamment portée par un Pieter Wispelwey en grande forme. Assurément un très beau disque à la gloire du violoncelle généreux du musicien néerlandais.
Autre œuvre bien connue avec le Concerto pour violoncelle en la majeur de C. P. E. Bach, que Wispelwey revisite en haussant la partie solo d’une octave. Rien de bien choquant quand on se rappelle que ce concerto constitue l’une des nombreuses transpositions de ses concertos pour clavecin, réalisées de la main même du compositeur pour différents instruments, dont le violoncelle. Un changement qui apporte davantage de lumière, tandis que l’on retrouve la patte élégante de Wispelwey, un rien narcissique dans le Largo. Mais la vigueur de l’accompagnement dans le dernier mouvement le ramène à davantage de premier degré – pas du tout un contresens dans cette œuvre brillante et enlevée.
Dernière œuvre gravée sur ce disque avec l’adaptation pour violoncelle et orchestre à cordes de la Suite italienne de Stravinsky. Originalement prévue pour violoncelle et piano, cette suite a été imaginée par le compositeur russe lui-même en 1925, à partir de son ballet Pulcinella. On doit au jeune compositeur britannique Benjamin Wallfisch cette transposition fidèle à l’œuvre originale, là encore élégamment portée par un Pieter Wispelwey en grande forme. Assurément un très beau disque à la gloire du violoncelle généreux du musicien néerlandais.
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