Ce n’est sans doute pas un hasard si l’Orchestre royal du Concertgebouw
d’Amsterdam a récemment mis à son répertoire quelques œuvres de Johan
Wagenaar (1862-1941), dont le style proche de Richard Strauss rend sa
musique immédiatement agréable à l’écoute. Une évidente maîtrise de
l’orchestration, riche et colorée, associée à une veine mélodique
séduisante, exempte de toute dissonance, sont la marque de fabrique du
compositeur néerlandais, déjà à l’honneur d’un premier disque d’œuvres
orchestrales gravé chez CPO voilà six ans. On retrouve à nouveau Antony Hermus à la tête de la Nordwestdeutsche Philharmonie.
Cette formation basée à Herford, petite ville de Westphalie située
entre Hanovre et Münster, se montre toujours aussi affûtée que dans le
premier disque, déjà très recommandable, galvanisée par la direction de
son jeune chef.
Hermus apporte une vivacité rythmique irrésistible à la Sinfonietta (1917), d’une élégante transparence néoclassique lors du premier mouvement. Le mouvement lent qui suit rappelle en son début l’Adagietto de la Cinquième Symphonie de Mahler, avec ses longues phrases bouleversantes aux cordes, avant de reprendre ensuite un ton plus léger dans la lignée de Grieg. Retour à davantage de fraîcheur avec la superbe ouverture Frühlingsgewalt (1894), qui fait immanquablement penser à Richard Strauss avec son lyrisme débordant et ses bois sautillants. Assurément une œuvre qui mériterait de figurer au répertoire des plus grands orchestres. Changement d’atmosphère avec le poème symphonique Elverhöi (1940), plus dépouillé en son début méditatif, avant de trouver avec les vents une légèreté davantage en rapport avec la gaieté du compositeur néerlandais – dans l’esprit d’une musique de ballet. Ce programme magnifiquement construit se poursuit avec l’ouverture Amphitrion (1938), toute de verticalité rythmique en contraste avec l’œuvre précédente. Pas l’œuvre la plus inspirée de Wagenaar, mais rien d’indigne non plus. Le disque se conclut avec l’Ouverture du Cid (1908-1914), opéra dont on peut seulement regretter qu’Hermus n’ait pas enregistré les deux autres extraits symphoniques (début du deuxième acte et valse issue du quatrième).
Un disque magnifiquement enregistré, à la direction idéale de verve rythmique, permettant de poursuivre la découverte de l’œuvre symphonique de ce charmant petit maître.
Hermus apporte une vivacité rythmique irrésistible à la Sinfonietta (1917), d’une élégante transparence néoclassique lors du premier mouvement. Le mouvement lent qui suit rappelle en son début l’Adagietto de la Cinquième Symphonie de Mahler, avec ses longues phrases bouleversantes aux cordes, avant de reprendre ensuite un ton plus léger dans la lignée de Grieg. Retour à davantage de fraîcheur avec la superbe ouverture Frühlingsgewalt (1894), qui fait immanquablement penser à Richard Strauss avec son lyrisme débordant et ses bois sautillants. Assurément une œuvre qui mériterait de figurer au répertoire des plus grands orchestres. Changement d’atmosphère avec le poème symphonique Elverhöi (1940), plus dépouillé en son début méditatif, avant de trouver avec les vents une légèreté davantage en rapport avec la gaieté du compositeur néerlandais – dans l’esprit d’une musique de ballet. Ce programme magnifiquement construit se poursuit avec l’ouverture Amphitrion (1938), toute de verticalité rythmique en contraste avec l’œuvre précédente. Pas l’œuvre la plus inspirée de Wagenaar, mais rien d’indigne non plus. Le disque se conclut avec l’Ouverture du Cid (1908-1914), opéra dont on peut seulement regretter qu’Hermus n’ait pas enregistré les deux autres extraits symphoniques (début du deuxième acte et valse issue du quatrième).
Un disque magnifiquement enregistré, à la direction idéale de verve rythmique, permettant de poursuivre la découverte de l’œuvre symphonique de ce charmant petit maître.
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