Il s’agit là du deuxième disque de ce jeune ensemble après le premier dédié à Mendelssohn (Aparté,
2019) : la notice comporte un long et passionnant entretien des trois
frères et sœur, qui expliquent comment ils ont privilégié ce répertoire
en grande partie méconnu, à l’exception du Second Trio (1944) de
Chostakovitch. Issue d’une famille de non-musiciens, la fratrie a
bénéficié des goûts de son père pour la musique russe, tout autant que
des conseils du Quatuor Danel, spécialiste de ce répertoire (voir
notamment le concert donné à Tournai en 2016).
La proximité des interprètes est immédiatement audible avec le Premier Trio
(1925) de Chostakovitch, un ouvrage de jeunesse que le compositeur
écrivit sous le coup d’un amour déçu. La concentration des musiciens est
palpable, autour d’un geste d’une précision chirurgicale, au service
d’une clarté exemplaire des plans sonores. Le sens de la respiration,
sans aucun pathos, impressionne tout du long, de même que dans le Second Trio.
De cette interprétation lumineuse se dégagent les superbes couleurs des
cordes, tandis que le piano de Victor Metral se montre un rien plus
raide. On pourra trouver que cette version manque un rien de folie par
endroit, mais elle impressionne par sa maturité artistique, déjà bien
affirmée dans ses partis pris.
On retrouve ce même éclat avec le Trio (1945) de Mieczyslaw Weinberg (1919-1996), déjà récemment gravé sur un disque splendide par le Trio Karénine. On se réjouit de l'intérêt porté à nouveau sur ce compositeur très proche stylistiquement de son aîné et ami Chostakovitch, qui nous régale de l’un de ses ouvrages les plus inspirés. Le Trio Metral s’en empare avec cette maîtrise toujours aussi impressionnante des phrasés, à la respiration très déliée, mais moins immédiatement chaleureuse et engagée que les Karénine. Les deux versions se complètent harmonieusement, malgré les quelques réserves sur le piano.
Il s’agit là du dernier disque des Metral dans leur formation « familiale » initiale, la violoncelliste Laure Hélène Michel remplaçant désormais Justine Metral.
On retrouve ce même éclat avec le Trio (1945) de Mieczyslaw Weinberg (1919-1996), déjà récemment gravé sur un disque splendide par le Trio Karénine. On se réjouit de l'intérêt porté à nouveau sur ce compositeur très proche stylistiquement de son aîné et ami Chostakovitch, qui nous régale de l’un de ses ouvrages les plus inspirés. Le Trio Metral s’en empare avec cette maîtrise toujours aussi impressionnante des phrasés, à la respiration très déliée, mais moins immédiatement chaleureuse et engagée que les Karénine. Les deux versions se complètent harmonieusement, malgré les quelques réserves sur le piano.
Il s’agit là du dernier disque des Metral dans leur formation « familiale » initiale, la violoncelliste Laure Hélène Michel remplaçant désormais Justine Metral.
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