C’est semble-t-il le deuxième disque consacré à Ignaz von Beecke
(1733-1803) après celui dédié à trois de ses quatuors à cordes par CPO
en 2001. De 1759 à 1792, Beecke fit, comme son parfait contemporain
Joseph Haydn, la plus grande partie de sa carrière musicale dans une
cour princière, située dans la petite cité bavaroise de Wallerstein.
Tout en se distinguant en tant que militaire, Beecke (à ne pas confondre
avec son compatriote Franz Beck) apprit la musique en autodidacte,
avant de se perfectionner auprès de Dittersdorf et Gluck. Il se révéla
rapidement un pianiste virtuose réclamé dans toute l’Europe, ce qui
explique pourquoi il fut choisi en 1775 pour défier le jeune Mozart lors
d’une joute restée célèbre. Compositeur particulièrement prolifique
dans tous les domaines avec plus de 300 œuvres à son catalogue,
l’Allemand s’illustra logiquement dans son domaine de prédilection avec
pas moins de quatorze concertos pour piano.
On s’intéressera en priorité au Concerto en fa majeur (composé vers 1785), léger et aérien, l’un de ses plus ambitieux avec une durée de plus de trente minutes. On est ici à mi-chemin entre la limpidité rythmique de Haydn et l’élan de Mozart, en une inspiration mélodique certaine. Seule l’instrumentation convenue pourra décevoir en comparaison du génie salzbourgeois. Plus méditatif, le Concerto en ré majeur (BEEV 100), composé dans les années 1780, se distingue par une construction plus libre, proche d’une suite de variations. On notera enfin une déception pour conclure ce disque avec l’ajout du seul Andante du Concerto pour piano en ré majeur (BEEV 102), sans ses deux mouvements extérieurs, alors que le minutage de ce disque aurait largement pu les engranger.
L’interprétation limpide de la pianiste serbe Natasa Veljkovic rend justice à ces œuvres charmantes, accompagnées trop passivement par Johannes Moesus à la tête d’un bon Orchestre de chambre bavarois de Bad Brückenau. On notera enfin l’excellente qualité d’enregistrement de ce disque réussi.
On s’intéressera en priorité au Concerto en fa majeur (composé vers 1785), léger et aérien, l’un de ses plus ambitieux avec une durée de plus de trente minutes. On est ici à mi-chemin entre la limpidité rythmique de Haydn et l’élan de Mozart, en une inspiration mélodique certaine. Seule l’instrumentation convenue pourra décevoir en comparaison du génie salzbourgeois. Plus méditatif, le Concerto en ré majeur (BEEV 100), composé dans les années 1780, se distingue par une construction plus libre, proche d’une suite de variations. On notera enfin une déception pour conclure ce disque avec l’ajout du seul Andante du Concerto pour piano en ré majeur (BEEV 102), sans ses deux mouvements extérieurs, alors que le minutage de ce disque aurait largement pu les engranger.
L’interprétation limpide de la pianiste serbe Natasa Veljkovic rend justice à ces œuvres charmantes, accompagnées trop passivement par Johannes Moesus à la tête d’un bon Orchestre de chambre bavarois de Bad Brückenau. On notera enfin l’excellente qualité d’enregistrement de ce disque réussi.
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