Voilà que le Quintette Aquilon, déjà promu dans nos colonnes il y a quatre ans,
nous revient avec un programme toujours des plus passionnants. Il
s’agit en réalité du deuxième disque qu’il dédie au répertoire français,
après celui sorti en 2015 autour d’un programme réunissant Ibert,
Françaix, Tomasi et Escaich. Les musiciennes choisissent cette fois de
se centrer sur une génération assez homogène de musiciens, de Claude
Arrieu (1903-1990) à André Jolivet (1905-1974), en passant par Marcel
Bitsch (1921-2011) et Jean-Michel Damase (1928-2013). C’est par là-même
l’occasion de rendre hommage au Quintette à vent français, une formation
créé par Jean-Pierre Rampal en 1945.
Ce disque un rien trop court (un peu moins d’une heure de musique) est porté par des œuvres au ton différent, entamé par l’élan joyeux et facétieux du Quintette (1952) de Claude Arrieu. L’ancienne élève de Marguerite Long y fait valoir un sens de l’éloquence narrative proche d’Elgar dans les réjouissants tableaux qui rythment l’œuvre. La Sérénade (1945) d’André Jolivet se montre d’emblée plus sobre et aride, avant de s’animer en des atmosphères alternant lumière et mystère. Jolivet souffle le chaud et le froid tout du long dans la fusion des timbres et les oppositions rythmiques entre instruments, en un esprit proche d’Honegger ou Bartók.
Avec la Sonatine (1955) de Marcel Bitsch, on rejoint à nouveau les rives d’une inspiration plus narrative, marquée par d’entêtantes scansions au début. La mélodie très présente est portée par l’ivresse rythmique du Quintette Aquilon, très à l’aise. Le tout dernier mouvement est particulièrement réussi. Le disque se termine avec les Dix-sept variations (1950) de Jean-Michel Damase dont les influences baroques se font tour à tour malicieuses, colorées et admirables de contrastes. De quoi conclure un très beau disque de musique de chambre française dans une interprétation de haute volée.
Ce disque un rien trop court (un peu moins d’une heure de musique) est porté par des œuvres au ton différent, entamé par l’élan joyeux et facétieux du Quintette (1952) de Claude Arrieu. L’ancienne élève de Marguerite Long y fait valoir un sens de l’éloquence narrative proche d’Elgar dans les réjouissants tableaux qui rythment l’œuvre. La Sérénade (1945) d’André Jolivet se montre d’emblée plus sobre et aride, avant de s’animer en des atmosphères alternant lumière et mystère. Jolivet souffle le chaud et le froid tout du long dans la fusion des timbres et les oppositions rythmiques entre instruments, en un esprit proche d’Honegger ou Bartók.
Avec la Sonatine (1955) de Marcel Bitsch, on rejoint à nouveau les rives d’une inspiration plus narrative, marquée par d’entêtantes scansions au début. La mélodie très présente est portée par l’ivresse rythmique du Quintette Aquilon, très à l’aise. Le tout dernier mouvement est particulièrement réussi. Le disque se termine avec les Dix-sept variations (1950) de Jean-Michel Damase dont les influences baroques se font tour à tour malicieuses, colorées et admirables de contrastes. De quoi conclure un très beau disque de musique de chambre française dans une interprétation de haute volée.
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