Raphaël Pidoux |
Ambronay accueille cette année le Jeune orchestre de l’abbaye aux Dames,
anciennement Jeune Orchestre Atlantique, pour un programme entièrement
dédié à Haydn, hormis un extrait d’un des concertos pour violoncelle de
Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788). C’est là une bien belle idée que
de rendre hommage à celui qui fut l’un des plus grands inspirateurs de
Haydn – même s’il aurait-il été plus judicieux d’allonger le concert de
seulement quinze minutes afin de proposer ce Concerto en la mineur
dans son entier. Quoi qu’il en soit, on saluera l’initiative d’Ambronay
de proposer avec ce programme un nouveau format de concert, d’une heure
environ en fin d’après-midi, tout en s’intéressant au répertoire de la
seconde moitié du XVIIIe siècle. On a ici la réunion opportune de deux
œuvres composées au début des années 1760 par Haydn, alors en tout début
de carrière à Esterháza, qui démontre aisément la variété de son
inspiration en des climats opposés: à la musique traînante et envoûtante
du fameux premier mouvement de la Vingt-deuxième Symphonie «Le Philosophe» répond l’énergie lumineuse du Premier Concerto pour violoncelle.
Les jeunes musiciens démontrent des qualités de cohésion admirables, ainsi qu’une belle sonorité aux cordes, dont on doit sans doute l’apport au formidable premier violon de Kinga Ujszaszi, révélée par Ambronay voilà trois ans. On aurait seulement préféré des tempi un peu plus allants pour la symphonie, à même de donner un sentiment d’urgence à l’ensemble. A l’inverse, l’apport de Raphaël Pidoux en soliste pour le concerto semble galvaniser les troupes en un enthousiasme communicatif, tandis que l’archet du Français se joue aisément des difficultés de la partition, apportant grâce et légèreté par son toucher aérien. Les musiciens ont repris le programme le lendemain à Sceaux, avec le Second Concerto pour violoncelle de Haydn en guise de complément de luxe.
Les jeunes musiciens démontrent des qualités de cohésion admirables, ainsi qu’une belle sonorité aux cordes, dont on doit sans doute l’apport au formidable premier violon de Kinga Ujszaszi, révélée par Ambronay voilà trois ans. On aurait seulement préféré des tempi un peu plus allants pour la symphonie, à même de donner un sentiment d’urgence à l’ensemble. A l’inverse, l’apport de Raphaël Pidoux en soliste pour le concerto semble galvaniser les troupes en un enthousiasme communicatif, tandis que l’archet du Français se joue aisément des difficultés de la partition, apportant grâce et légèreté par son toucher aérien. Les musiciens ont repris le programme le lendemain à Sceaux, avec le Second Concerto pour violoncelle de Haydn en guise de complément de luxe.
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