Agrégé d’espagnol et docteur d’Etat en musicologie, Louis Jambou (né en
1936) s’illustre depuis 1968 par ses recherches principalement centrées
sur les rapports musicaux entre la France et l’Espagne. Le présent
ouvrage regroupe pas moins de dix-neuf articles rédigés pour des revues
musicales ou des colloques de renom – Louis Jambou fut par ailleurs
responsable des disciplines du département artistique de la Casa de
Velázquez à Madrid. Ce parcours impressionnant se retrouve dans la
qualité des articles réunis, marqués par un souci minutieux du
référencement des sources données, tout autant que la volonté de les
vérifier et les mettre en perspective.
La limite de l’ouvrage vient toutefois de l’hétérogénéité des articles, que Jambou tente néanmoins de hiérarchiser en une passionnante introduction, que l’on aurait aimé plus développée encore. L’ouvrage est ainsi l’occasion d’étudier les relations musicales entre les deux pays, principalement pendant la période baroque. A la manière d’un historien avisé, Jambou n’en oublie pas de rappeler la réalité de la division du pouvoir entre les couronnes d’Aragon et de Castille, avant la domination de Madrid sur le reste du pays, puis les autonomies régionales contemporaines. En des études toujours étayées d’exemples précis au service de sa démonstration, l’auteur s’attache aussi à balayer certains clichés, tels que la réalité des notions de source populaire, de nationalisme musical au XIXe siècle ou d’«espagnolade». On trouvera aussi des articles avec des analyses plus musicologiques qu’historiques, notamment pour différencier les styles français et espagnol, tandis que Jambou n’en oublie pas de s’intéresser à deux de ses instruments favoris, la guitare et l’orgue.
La fin de l’ouvrage fait place à des articles centrés autour de personnalités telles qu’Emmanuel Chabrier, Henri Collet, Manuel de Falla, Alexandre Tansman ou... Uuno Klami. Dommage que le texte souffre d’un travail éditorial pour le moins bâclé, en multipliant coquilles et erreurs de ponctuation – l’auteur se montrant souvent fâché avec les virgules. Pas de quoi renoncer à découvrir cette somme qui démontre la réalité des liens féconds et souvent méconnus entre les deux grands voisins que sont la France et l’Espagne.
La limite de l’ouvrage vient toutefois de l’hétérogénéité des articles, que Jambou tente néanmoins de hiérarchiser en une passionnante introduction, que l’on aurait aimé plus développée encore. L’ouvrage est ainsi l’occasion d’étudier les relations musicales entre les deux pays, principalement pendant la période baroque. A la manière d’un historien avisé, Jambou n’en oublie pas de rappeler la réalité de la division du pouvoir entre les couronnes d’Aragon et de Castille, avant la domination de Madrid sur le reste du pays, puis les autonomies régionales contemporaines. En des études toujours étayées d’exemples précis au service de sa démonstration, l’auteur s’attache aussi à balayer certains clichés, tels que la réalité des notions de source populaire, de nationalisme musical au XIXe siècle ou d’«espagnolade». On trouvera aussi des articles avec des analyses plus musicologiques qu’historiques, notamment pour différencier les styles français et espagnol, tandis que Jambou n’en oublie pas de s’intéresser à deux de ses instruments favoris, la guitare et l’orgue.
La fin de l’ouvrage fait place à des articles centrés autour de personnalités telles qu’Emmanuel Chabrier, Henri Collet, Manuel de Falla, Alexandre Tansman ou... Uuno Klami. Dommage que le texte souffre d’un travail éditorial pour le moins bâclé, en multipliant coquilles et erreurs de ponctuation – l’auteur se montrant souvent fâché avec les virgules. Pas de quoi renoncer à découvrir cette somme qui démontre la réalité des liens féconds et souvent méconnus entre les deux grands voisins que sont la France et l’Espagne.
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