Connait-on vraiment Johann Pachelbel (1653-1706) en dehors de son Canon et Gigue en ré majeur pour trois violons et basse continue?
Le présent disque démontre que l’on a tort de cantonner le natif de
Nuremberg au rôle de prédécesseur obscur de Jean-Sébastien Bach.
Diffusée dans toute l’aire germanique en son temps, la musique de
Pachelbel se voit ici parfaitement mise en valeur dans toute sa
diversité. Les réjouissances fastueuses des concerts sacrés Lobet den Herrn in seinem Heiligtum et Gott sei uns gnädig
témoignent ainsi de l’influence italienne. Ces œuvres de vaste
dimension enchaînent en une admirable variété, parties solistes, duos,
chœurs et interventions orchestrales avec usage de force trompettes et
timbales. Parfaitement captées, les forces en présence se déploient
autour d’un festival de couleurs porté par l’Ensemble Johann
Rosenmüller. Il faut dire que la direction d’Arno Paduch avance, offrant
à ces œuvres une majesté évitant tout pompiérisme.
La cantate Christ lag in Todesbanden (1700?), probablement l’une des œuvres les plus tardives enregistrées sur ce disque, est plus retenue dans son expression, bâtissant son choral luthérien à partir d’anciennes mélodies de chants spirituels du Moyen Age. Après un savoureux interlude au théorbe, le disque se conclut par l’un des treize Magnificat conservés de Pachelbel, l’un des plus riches en matière d’accompagnement orchestral avec ses vents notamment. Ce sont cependant les voix solistes qui dominent, d’une égale homogénéité dans l’excellence des interprètes ici réunis. Assurément un disque idéal pour aller plus loin dans la connaissance de l’œuvre de ce petit maître.
La cantate Christ lag in Todesbanden (1700?), probablement l’une des œuvres les plus tardives enregistrées sur ce disque, est plus retenue dans son expression, bâtissant son choral luthérien à partir d’anciennes mélodies de chants spirituels du Moyen Age. Après un savoureux interlude au théorbe, le disque se conclut par l’un des treize Magnificat conservés de Pachelbel, l’un des plus riches en matière d’accompagnement orchestral avec ses vents notamment. Ce sont cependant les voix solistes qui dominent, d’une égale homogénéité dans l’excellence des interprètes ici réunis. Assurément un disque idéal pour aller plus loin dans la connaissance de l’œuvre de ce petit maître.
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