Naxos a choisi de rendre hommage à Patric Standford (1939-2014), disparu l’an passé, en rééditant un disque publié par la British Music Society
(BMS) en 2012. C’est semble-t-il l’une des trois seules gravures
consacrées à ce compositeur anglais, élève d’Edmund Rubbra et Witold
Lutoslawski. On perçoit précisément l’influence de son aîné polonais par
la luxuriance des timbres enchevêtrés, aux dissonances bien présentes
mais jamais envahissantes. Dans les œuvres ici enregistrées, au lyrisme
certain, Standford ne perd jamais de vue sa veine mélodique. Décrivant
les quatre saisons, la Première (1972) de ses cinq Symphonies
débute par l’explosion des cordes et cuivres en une nervosité rythmique
très verticale – un printemps énergique qui contraste avec l’aridité et
le ton grave de l’été, interprété par les cordes seules. Chostakovitch
n’est pas loin. L’automne très coloré distille ensuite de courtes
mélodies qui parcourent l’orchestre en un bel élan discontinu et
brusque. L’hiver laisse davantage de place à l’expressivité méditative
des cordes, soutenues par des bois rêveurs, les cuivres se contentant de
rares interventions. Assurément une œuvre à découvrir, ne serait-ce que
pour la formidable science de l’orchestration de ce compositeur.
Inspiré du cinquième mouvement du Requiem allemand de Brahms (compositeur intensément admiré par Standford), le Concerto pour violoncelle a été composé en 1974. Ses premières notes font preuve d’une belle intensité, avec la scansion inquiétante du piano dans les graves, tandis que les cordes offrent en contraste un aigu rayonnant. Le violoncelle très narratif soutient ce riche accompagnement orchestral, aux couleurs toujours très séduisantes, par une belle expansivité lyrique. Raphael Wallfisch affiche une technique superlative, faisant preuve d’une belle virtuosité dans les deux derniers mouvements – le tout en une captation sonore idéale, particulièrement dans l’équilibre avec l’orchestre. David Lloyd-Jones fait montre d’une verve rythmique délicieuse qui ne sacrifie jamais à la beauté des timbres de l’excellent Royal Scottish National Orchestra. Un disque très réussi, indispensable pour découvrir la figure méconnue de Patric Standford.
Inspiré du cinquième mouvement du Requiem allemand de Brahms (compositeur intensément admiré par Standford), le Concerto pour violoncelle a été composé en 1974. Ses premières notes font preuve d’une belle intensité, avec la scansion inquiétante du piano dans les graves, tandis que les cordes offrent en contraste un aigu rayonnant. Le violoncelle très narratif soutient ce riche accompagnement orchestral, aux couleurs toujours très séduisantes, par une belle expansivité lyrique. Raphael Wallfisch affiche une technique superlative, faisant preuve d’une belle virtuosité dans les deux derniers mouvements – le tout en une captation sonore idéale, particulièrement dans l’équilibre avec l’orchestre. David Lloyd-Jones fait montre d’une verve rythmique délicieuse qui ne sacrifie jamais à la beauté des timbres de l’excellent Royal Scottish National Orchestra. Un disque très réussi, indispensable pour découvrir la figure méconnue de Patric Standford.
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