Aziz Chokhakimov |
Tout juste revenu de sa tournée automnale à travers toute l’Allemagne,
l’Orchestre national de Lyon conclut l’année avec le traditionnel
concert de Nouvel An, dédié aux musiques de ballet de Tchaïkovski. Au
vue de la salle archi comble, on ne se plaindra pas de constater combien
le compositeur russe reste l’un des plus populaires lors des fêtes
d’année, capable de plaire aux petits (nombreux dans la salle) et aux
plus grands. C’est bien entendu l’irrésistible talent mélodique de
Tchaïkovski qui ne manque pas d’opérer tout au long de la soirée,
d’autant plus que le jeune chef ouzbek Aziz Chokhakimov (30 ans)
démontre une grande maîtrise dans la conduite du discours musical,
optant pour un geste narratif sans dramatisme excessif. On pourra
seulement regretter que les traits individuels des différents solistes
(notamment les vents) soient parfois peu mis en relief – ce que
l’acoustique peu détaillée de l’Auditorium ne favorise pas davantage.
Cela étant, l’actuel maître de chapelle du Deutsche Oper am Rhein, à Düsseldorf et Duisbourg, sait se faire conteur et nous emporter dans son geste legato enveloppant.
A peine quelques jours après la nomination de son nouveau directeur musical, Nikolaj Szeps-Znaider (43 ans), qui prendra ses fonctions en septembre 2020, il souffle ainsi à l’Orchestre national de Lyon un vent de jeunesse assez revigorant. On est malheureusement plus dubitatif concernant la sympathique mais peu originale mise en espace confiée à Parelle Gervasoni (fille du musicologue et journaliste Pierre Gervasoni): son travail s’appuie essentiellement sur la scénographie de Véronique Seymat, toute de légèreté et de grâce dans les flocons de neige en papier qui forment une sorte de lit à baldaquin au-dessus de l’orchestre, tandis que l’arrière-scène fait place à un décor enneigé bien mis en valeur par les jeux de lumière. Au pied de l’orchestre, un grand livre façon pop-up sert de fil rouge à un semblant d’histoire assez naïf, d’où ressortent deux musiciens exclus par le chef en début de représentation. Les choristes jouent avec la neige, se réchauffent autour d’une tisane et retournent à leur mission première, le chant: les enfants apprécieront sans doute, mais les adultes ne pourront se contenter de cette illustration bien trop convenue.
A peine quelques jours après la nomination de son nouveau directeur musical, Nikolaj Szeps-Znaider (43 ans), qui prendra ses fonctions en septembre 2020, il souffle ainsi à l’Orchestre national de Lyon un vent de jeunesse assez revigorant. On est malheureusement plus dubitatif concernant la sympathique mais peu originale mise en espace confiée à Parelle Gervasoni (fille du musicologue et journaliste Pierre Gervasoni): son travail s’appuie essentiellement sur la scénographie de Véronique Seymat, toute de légèreté et de grâce dans les flocons de neige en papier qui forment une sorte de lit à baldaquin au-dessus de l’orchestre, tandis que l’arrière-scène fait place à un décor enneigé bien mis en valeur par les jeux de lumière. Au pied de l’orchestre, un grand livre façon pop-up sert de fil rouge à un semblant d’histoire assez naïf, d’où ressortent deux musiciens exclus par le chef en début de représentation. Les choristes jouent avec la neige, se réchauffent autour d’une tisane et retournent à leur mission première, le chant: les enfants apprécieront sans doute, mais les adultes ne pourront se contenter de cette illustration bien trop convenue.
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