C’est à la découverte d’un véritable petit joyau que nous convie Neeme Järvi avec les Métamorphoses
composées en 1953 par le compositeur slovaque Eugen Suchon (1908-1993).
La seule écoute de cette œuvre justifie l’achat de ce disque qui aurait
mérité une note plus élevée encore avec des compléments du même niveau.
Ne boudons pas notre plaisir tant on se délecte de ces variations au
lyrisme débordant qui évoquent à maints endroits les grands symphonistes
anglais de la première moitié du XXe siècle, tout en apportant une
touche de raffinement toute française dans l’orchestration – à l’instar
d’un Ravel. Les sonorités originales de Bartók ne sont pas loin non
plus, même si Suchon se révèle moins audacieux en restant toujours
accroché à une certaine consonance lumineuse et légère.
La Suite balladesque de 1935 se situe à un niveau d’inspiration moindre, particulièrement en raison d’une orchestration trop chargée en cuivres, même si on retrouve l’expression du fort tempérament de ce symphoniste brillant. Il prouve déjà sa maîtrise de la grande forme influencée par l’impressionnisme, tout en y incluant ici et là des éléments du folklore slovaque. La Sinfonietta rustique (1955-1956) qui conclut le disque reste dans la veine lyrique et éloquente de ce compositeur à l’énergie rythmique véritablement exaltante. Adaptée d’une sonate pour piano écrite pour sa femme (par ailleurs soliste reconnue), cette œuvre montre un Suchon plus classique, rendant manifestement hommage aux racines slovaques qu’il défendit tout au long de sa vie.
Un disque à chérir, porté par le geste flamboyant de Neeme Järvi, toujours à l’aise dans ces grandes cathédrales sonores extraverties.
La Suite balladesque de 1935 se situe à un niveau d’inspiration moindre, particulièrement en raison d’une orchestration trop chargée en cuivres, même si on retrouve l’expression du fort tempérament de ce symphoniste brillant. Il prouve déjà sa maîtrise de la grande forme influencée par l’impressionnisme, tout en y incluant ici et là des éléments du folklore slovaque. La Sinfonietta rustique (1955-1956) qui conclut le disque reste dans la veine lyrique et éloquente de ce compositeur à l’énergie rythmique véritablement exaltante. Adaptée d’une sonate pour piano écrite pour sa femme (par ailleurs soliste reconnue), cette œuvre montre un Suchon plus classique, rendant manifestement hommage aux racines slovaques qu’il défendit tout au long de sa vie.
Un disque à chérir, porté par le geste flamboyant de Neeme Järvi, toujours à l’aise dans ces grandes cathédrales sonores extraverties.
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