Inépuisable mine de découvertes, Naxos nous emmène cette fois à
la rencontre du compositeur lituanien Vytautas Bacevicius (1905-1970).
On doit cet intérêt au chef d’orchestre Christopher Lyndon-Gee, déjà
auteur d’une remarquable intégrale des œuvres orchestrales du grand Igor
Markevitch, parue en sept volumes chez Marco Polo dès 1997. Un chef qui ne perd jamais de vue son geste léger et gracieux, particulièrement ensorcelant dans le Troisième Concerto pour piano, une œuvre gravée en première mondiale (à l’instar de la Suite du printemps).
Composé entre 1946 et 1949, ce concerto séduit d’emblée par son
orchestration raffinée qui évoque à maints endroits Ravel, en écho aux
séjours nombreux que Bacevicius fit à Paris, tandis que le lyrisme de
Prokofiev n’est pas loin. Si l’orchestre soumis rappelle le passé de
pianiste virtuose du compositeur, cette œuvre reste toujours très
plaisante avec sa belle inspiration mélodique.
Changement d’atmosphère avec la Suite du printemps (1958), où la mélodie semble se dissoudre irrémédiablement en une orchestration plus dense et complexe. Diffuse et mystérieuse, cette œuvre dotée d’un superbe Lento annonce la «période cosmique» du compositeur, en une volonté de dépasser le système tonal pour embrasser les grandes cathédrales de ses prédécesseurs, tels Varèse et Scriabine qu’il admirait. Cet idéal artistique cherchant à éviter toute l’austérité du dodécaphonisme est notamment marqué par l’achèvement d’un Poème cosmique (1959) et d’une Sixième Symphonie (1960), comportant également ce même sous-titre de «cosmique». C’est dans ce contexte que la composition du Quatrième Concerto pour piano intervient, avec son atonalité qui évite toute sécheresse.
Un disque indispensable pour comprendre l’évolution du style de ce compositeur exigeant, méconnu du fait de sa personnalité peu expansive, dont l’univers musical a été parfaitement capté par Christopher Lyndon-Gee et Gabrielius Alekna au piano.
Changement d’atmosphère avec la Suite du printemps (1958), où la mélodie semble se dissoudre irrémédiablement en une orchestration plus dense et complexe. Diffuse et mystérieuse, cette œuvre dotée d’un superbe Lento annonce la «période cosmique» du compositeur, en une volonté de dépasser le système tonal pour embrasser les grandes cathédrales de ses prédécesseurs, tels Varèse et Scriabine qu’il admirait. Cet idéal artistique cherchant à éviter toute l’austérité du dodécaphonisme est notamment marqué par l’achèvement d’un Poème cosmique (1959) et d’une Sixième Symphonie (1960), comportant également ce même sous-titre de «cosmique». C’est dans ce contexte que la composition du Quatrième Concerto pour piano intervient, avec son atonalité qui évite toute sécheresse.
Un disque indispensable pour comprendre l’évolution du style de ce compositeur exigeant, méconnu du fait de sa personnalité peu expansive, dont l’univers musical a été parfaitement capté par Christopher Lyndon-Gee et Gabrielius Alekna au piano.
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