Déjà le seizième volume pour cette édition lancée en 2008 par ARS Produktion et l’Internationale Ignaz Joseph Pleyel Gesellschaft
(«Société internationale Ignaz Joseph Pleyel») basée à Ruppersthal – la
ville natale du compositeur, située à quelques encablures de Vienne. Le
volume 7 avait déjà promu, dans sa version pour piano et violon, la Symphonie concertante Ben 115
de 1802, l’une des toutes dernières œuvres d’un homme déjà tourné vers
l’édition et la manufacture de piano. Il s’agit cette fois de
l’orchestration dévolue aux vents entre flûte, hautbois, cor et basson,
tout en étant débarrassée des scories romantiques ajoutées au cours du
XIXe siècle. Si cette œuvre plaisante souffre d’une construction
maladroite en deux mouvements, on retrouve ce déséquilibre dans la Symphonie concertante Ben 114 de 1792, également gravée sur ce disque. Ici, le premier mouvement Allegro apparaît plus long que les trois autres réunis.
Cette réserve mise à part, la Ben 114 apparaît passionnante à plus d’un titre. Elle s’inscrit en effet dans le cadre de la compétition organisée à Londres, en 1791 et 1792, entre Haydn et son élève Pleyel. C’est précisément pendant cette période que ce dernier compose deux symphonies concertantes (dont la Ben 114) pour se confronter à Haydn et sa fameuse Symphonie concertante en si bémol («n° 105»). Si le vieux maître apparait indiscutablement supérieur au niveau de l’imagination mélodique, Pleyel n’en reste pas moins très habile dans l’agencement séduisant des différentes sonorités offertes aux bois. A l’Allegro initial très réussi, succède ainsi un Adagio au début étonnamment grave avant de poursuivre vers une gaité délicieusement lumineuse. Nouveau changement d’atmosphère avec le tout dernier mouvement espiègle autour de son rythme de balancier hypnotique, qui n’est pas sans annoncer le fameux tic-tac de la Cent-unième Symphonie «L’Horloge», révélée deux ans plus tard par Haydn.
La Symphonie en ré mineur Ben 160, qui conclut ce disque et dont on ne peut précisément dater la période de composition, est enregistrée en première mondiale. Si la période d’activité de Pleyel s’est étendue entre 1778 et 1805, c’est plutôt au tout début de sa carrière que cette symphonie semble se rattacher, lorgnant vers un Sturm und Drang emporté caractéristique de cette période. L’influence de la Vingt-cinquième Symphonie de Mozart comme de la Trente-neuvième de Haydn est évidente, en raison notamment de la scansion aux cors, en son début. On retient surtout un bel Adagio aux multiples variations optant pour une veine sévère, où les cordes dominent largement les vents.
Un disque au programme intéressant, servi par une direction efficace et attentive, même si l’orchestre, globalement bon, n’affiche pas de très belles sonorités au niveau des cordes. Dommage, car les solistes se montrent tous impeccables à leurs côtés.
Cette réserve mise à part, la Ben 114 apparaît passionnante à plus d’un titre. Elle s’inscrit en effet dans le cadre de la compétition organisée à Londres, en 1791 et 1792, entre Haydn et son élève Pleyel. C’est précisément pendant cette période que ce dernier compose deux symphonies concertantes (dont la Ben 114) pour se confronter à Haydn et sa fameuse Symphonie concertante en si bémol («n° 105»). Si le vieux maître apparait indiscutablement supérieur au niveau de l’imagination mélodique, Pleyel n’en reste pas moins très habile dans l’agencement séduisant des différentes sonorités offertes aux bois. A l’Allegro initial très réussi, succède ainsi un Adagio au début étonnamment grave avant de poursuivre vers une gaité délicieusement lumineuse. Nouveau changement d’atmosphère avec le tout dernier mouvement espiègle autour de son rythme de balancier hypnotique, qui n’est pas sans annoncer le fameux tic-tac de la Cent-unième Symphonie «L’Horloge», révélée deux ans plus tard par Haydn.
La Symphonie en ré mineur Ben 160, qui conclut ce disque et dont on ne peut précisément dater la période de composition, est enregistrée en première mondiale. Si la période d’activité de Pleyel s’est étendue entre 1778 et 1805, c’est plutôt au tout début de sa carrière que cette symphonie semble se rattacher, lorgnant vers un Sturm und Drang emporté caractéristique de cette période. L’influence de la Vingt-cinquième Symphonie de Mozart comme de la Trente-neuvième de Haydn est évidente, en raison notamment de la scansion aux cors, en son début. On retient surtout un bel Adagio aux multiples variations optant pour une veine sévère, où les cordes dominent largement les vents.
Un disque au programme intéressant, servi par une direction efficace et attentive, même si l’orchestre, globalement bon, n’affiche pas de très belles sonorités au niveau des cordes. Dommage, car les solistes se montrent tous impeccables à leurs côtés.
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