Deux ans après son premier disque
consacré a August Klughardt (1847-1902), Antony Hermus poursuit
l’exploration du répertoire symphonique de ce petit maître méconnu.
Gageons que cette nouvelle tentative saura faire connaître davantage
cette musique qui doit beaucoup à Brahms, tant les deux œuvres réunies
montrent un niveau d’inspiration bien supérieur. La Quatrième Symphonie
(1890) conserve la palette fluide et aérienne propre au style du
compositeur allemand, mais en allégeant plus encore en une optique
chambriste du plus bel effet. Cette avant-dernière symphonie distille
des idées d’une apparente simplicité, toujours admirable dans l’art des
transitions entre les thèmes. Les deux premiers mouvements apparaissent
les plus réussis, particulièrement en leurs conclusions, tandis que
l’Andante laisse entrevoir quelques emprunts au Wagner de Siegfried-Idyll dans le beau thème dramatique magnifié par les cordes. Le Presto
qui suit se montre efficace mais peu original, tandis que le finale
s’avère plus déstructuré, entre début théâtral, effusion mélodique, élan
et légèreté mêlés.
Ce disque est aussi l’occasion de découvrir les Trois Pièces (1901), la toute dernière œuvre orchestrale de Klughardt. L’allégement est plus marqué encore dans ces petites pièces délicieuses qui donnent, choix inédit pour l’Allemand, un rôle prépondérant (et quasi concertant) à la harpe. Le début primesautier laisse place à une mélodie entêtante, faisant ressortir une pointe de malice, tandis que la Gavotte nous plonge dans une danse de caractère, à la mélodie marquante là aussi. La Tarentelle verse plus encore dans un folklore aussi délicieux qu’entraînant, concluant une œuvre légère, certes, mais qui reste constamment dans l’élégance raffinée propre à Klughardt. Un compositeur il est vrai toujours soutenu par le geste admirable d’Antony Hermus qui, en dehors de cuivres sans charme, tire le maximum d’une formation plus qu’honnête, en une lisibilité toujours exemplaire et sans maniérisme. Il se dégage ainsi de ce disque une direction classique dans le bon sens du terme, à même de rendre justice à un compositeur peu novateur mais tout à fait plaisant.
Ce disque est aussi l’occasion de découvrir les Trois Pièces (1901), la toute dernière œuvre orchestrale de Klughardt. L’allégement est plus marqué encore dans ces petites pièces délicieuses qui donnent, choix inédit pour l’Allemand, un rôle prépondérant (et quasi concertant) à la harpe. Le début primesautier laisse place à une mélodie entêtante, faisant ressortir une pointe de malice, tandis que la Gavotte nous plonge dans une danse de caractère, à la mélodie marquante là aussi. La Tarentelle verse plus encore dans un folklore aussi délicieux qu’entraînant, concluant une œuvre légère, certes, mais qui reste constamment dans l’élégance raffinée propre à Klughardt. Un compositeur il est vrai toujours soutenu par le geste admirable d’Antony Hermus qui, en dehors de cuivres sans charme, tire le maximum d’une formation plus qu’honnête, en une lisibilité toujours exemplaire et sans maniérisme. Il se dégage ainsi de ce disque une direction classique dans le bon sens du terme, à même de rendre justice à un compositeur peu novateur mais tout à fait plaisant.
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