Franche déception à la découverte de ce spectacle dont l’idée de départ,
en réunissant Mozart et l’univers de Bartabas, avait pourtant de quoi
séduire. Las, la captation vidéo ne rend guère justice à la poétique
minimaliste des chorégraphies ciselées par Bartabas: la majesté
des cavaliers sur leur monture, la finesse des éclairages ou la magie
des lieux ne passent guère ici. On doit à la passion de Marc Minkowski
pour les chevaux (qui dit avoir hésité, dans sa jeunesse, entre la
musique et ces charmants canassons) l’élaboration de ce spectacle avec
le célèbre responsable de l’Académie équestre de Versailles. Pour
autant, la première a eu lieu en janvier 2015 dans le cadre de la
Semaine Mozart de Salzbourg, dont Minkowski assure la direction
artistique. Bien belle idée en réalité, puisque les douze cavaliers de
Bartabas ont investi le fameux Manège des rochers créé par l’Archevêque
de Salzbourg en 1693 pour accueillir ses chevaux – bien avant que
Karajan lui-même n’eût l’idée de produire certains concerts du festival
de Salzbourg en ces mêmes lieux. Complètement modernisée en 2013, la
salle a conservé toute son originalité avec ses trois niveaux d’arcades
qui surplombent la scène comme autant de loges d’un opéra à l’italienne
et permettent d’accueillir les musiciens et les chanteurs.
Marc Minkowski semble quant à lui perdu au loin, tout près du public mais bien éloigné de ses interprètes. Sa direction déçoit pendant la quasi-totalité de la représentation, n’offrant qu’un Mozart musculeux, incapable de fluidité avec sa propension à souligner les moindres inflexions musicales. De ce manque de naturel découle un manque de musicalité rédhibitoire dans ce répertoire bien connu. L’oratorio Davide Penitente (1785) a en effet été composé à la va-vite par un Mozart débordé, réutilisant de nombreuses parties de sa grande Messe en ut mineur, K. 427, laissée inachevée trois ans plus tôt. A peine cinquante minutes de musique, auxquelles Minkowski ajoute de courtes pièces en lien avec l’univers tragique de cette œuvre bien connue: rien d’essentiel, d’autant que le Chœur Bach de Salzbourg montre des faiblesses dans la justesse (les sopranos surtout), tandis que les trois solistes assurent bien leur partie.
Marc Minkowski semble quant à lui perdu au loin, tout près du public mais bien éloigné de ses interprètes. Sa direction déçoit pendant la quasi-totalité de la représentation, n’offrant qu’un Mozart musculeux, incapable de fluidité avec sa propension à souligner les moindres inflexions musicales. De ce manque de naturel découle un manque de musicalité rédhibitoire dans ce répertoire bien connu. L’oratorio Davide Penitente (1785) a en effet été composé à la va-vite par un Mozart débordé, réutilisant de nombreuses parties de sa grande Messe en ut mineur, K. 427, laissée inachevée trois ans plus tôt. A peine cinquante minutes de musique, auxquelles Minkowski ajoute de courtes pièces en lien avec l’univers tragique de cette œuvre bien connue: rien d’essentiel, d’autant que le Chœur Bach de Salzbourg montre des faiblesses dans la justesse (les sopranos surtout), tandis que les trois solistes assurent bien leur partie.
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