Après les deux volumes parus en 2013 et 2014,
Neeme Järvi signe un troisième disque consacré à l’intégrale en cours
des symphonies de Kurt Atterberg (1887-1974). Il restera donc à graver
les Troisième, Septième et Neuvième Symphonies – cette dernière faisant appel à un chœur et des solistes, à l’instar d’une autre Neuvième
bien connue. Place pour l’heure à la toute première symphonie du
Suédois, composée en 1911 et révisée en 1913 alors qu’il était encore
étudiant. Si quelques échos à Sibelius se font entendre, Atterberg s’en
distingue en marquant les esprits par son fort tempérament, audible dans
les forces viriles concentrées autour d’une orchestration éloquente,
aux cuivres rutilants. L’Adagio manifeste un lyrisme débordant, bien vite contrasté par le bel élan des bois sautillants et nerveux du Presto
qui suit. Plus inégal, le dernier mouvement montre davantage les
muscles, se rapprochant du pompiérisme associé à certaines musiques de
film.
Composée entre 1917 et 1922, la Cinquième Symphonie a été révisée en 1947 – essentiellement dans son finale. C’est en cette dernière version que l’on découvre une œuvre toujours bien cuivrée en introduction, avant qu’Atterberg ne s’apaise en trouvant des climats évocateurs et lyriques, à la manière de son contemporain Leevi Madetoja (un élève de Sibelius) mais sans la veine mélodique de ce dernier. Il n’en reste pas moins que le tempérament généreux d’Atterberg, un rien premier degré, fait souvent mouche, y compris dans l’étonnant Lento, aussi statique que mélancolique. Le troisième et dernier mouvement de cette symphonie assez brève (26 minutes environ) permet de retrouver l’élan du Suédois autour d’une sorte de danse macabre, curieusement achevée dans l’apaisement.
Comme à l’habitude, la direction de Neeme Järvi est cursive, avançant sans se poser de questions. A la tête d’un superlatif Orchestre symphonique de Göteborg, il insuffle une belle énergie à ce disque qui s’adresse avant tout aux amateurs avides de raretés symphoniques stimulantes.
Composée entre 1917 et 1922, la Cinquième Symphonie a été révisée en 1947 – essentiellement dans son finale. C’est en cette dernière version que l’on découvre une œuvre toujours bien cuivrée en introduction, avant qu’Atterberg ne s’apaise en trouvant des climats évocateurs et lyriques, à la manière de son contemporain Leevi Madetoja (un élève de Sibelius) mais sans la veine mélodique de ce dernier. Il n’en reste pas moins que le tempérament généreux d’Atterberg, un rien premier degré, fait souvent mouche, y compris dans l’étonnant Lento, aussi statique que mélancolique. Le troisième et dernier mouvement de cette symphonie assez brève (26 minutes environ) permet de retrouver l’élan du Suédois autour d’une sorte de danse macabre, curieusement achevée dans l’apaisement.
Comme à l’habitude, la direction de Neeme Järvi est cursive, avançant sans se poser de questions. A la tête d’un superlatif Orchestre symphonique de Göteborg, il insuffle une belle énergie à ce disque qui s’adresse avant tout aux amateurs avides de raretés symphoniques stimulantes.
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