Après le récital relativement décevant donné la veille
en l’église du Carme, place cette fois au ténor américain Gregory Kunde
(né en 1954), assez rare en France malgré une longue carrière entamée à
la fin des années 1970. Sa prestation dans Les Huguenots à Strasbourg remontant à cinq ans déjà, il faut dès lors voyager en dehors de l’Hexagone ou se contenter du DVD (voir notamment Roberto Devereux et Norma) pour apprécier l’art de ce vétéran au timbre toujours éclatant malgré les années passées.
C’est en effet à une véritable leçon de chant qu’il nous est donné d’assister avec cette alternance d’airs d’opéra et de concert, accompagnés par le pianiste José Ramón Martín (né en 1983), originaire de Valence. Contrairement à la veille, on regrette que des morceaux en solo ne lui permettent pas de faire valoir ses qualités individuelles en dehors de l’accompagnement: cela aurait été d’autant plus appréciable que ces quelques intermèdes auraient offert l’occasion à Gregory Kunde de se reposer, évitant ainsi de tronquer la dernière partie de l’air «Asile héréditaire» du Guillaume Tell de Rossini ou de proposer deux bis complaisants, les chansons What a wonderful world et My way.
On a donc là visiblement un chanteur soucieux de se préserver, mais qui parvient à faire l’étalage de la beauté de son timbre, autour de phrasés harmonieux, souple et naturel qui ne donnent jamais l’impression d’un effort technique. C’est plus marquant encore dans les airs virtuoses, tel Vanne, o rosa fortunate de Bellini, que Kunde affronte avec un engagement d’une puissance vocale insolente. Quelle tenue de note, aussi, dans ces morceaux de bravoure qui donnent le frisson! On pourra évidemment reprocher au ténor américain une certaine uniformité dans cette volonté d’éclat qui manque de couleurs à certains endroits. Pour autant, Kunde emporte l’adhésion par la force brute de son chant de caractère, généreux et revigorant: assurément un interprète qui ne laisse personne indifférent.
C’est en effet à une véritable leçon de chant qu’il nous est donné d’assister avec cette alternance d’airs d’opéra et de concert, accompagnés par le pianiste José Ramón Martín (né en 1983), originaire de Valence. Contrairement à la veille, on regrette que des morceaux en solo ne lui permettent pas de faire valoir ses qualités individuelles en dehors de l’accompagnement: cela aurait été d’autant plus appréciable que ces quelques intermèdes auraient offert l’occasion à Gregory Kunde de se reposer, évitant ainsi de tronquer la dernière partie de l’air «Asile héréditaire» du Guillaume Tell de Rossini ou de proposer deux bis complaisants, les chansons What a wonderful world et My way.
On a donc là visiblement un chanteur soucieux de se préserver, mais qui parvient à faire l’étalage de la beauté de son timbre, autour de phrasés harmonieux, souple et naturel qui ne donnent jamais l’impression d’un effort technique. C’est plus marquant encore dans les airs virtuoses, tel Vanne, o rosa fortunate de Bellini, que Kunde affronte avec un engagement d’une puissance vocale insolente. Quelle tenue de note, aussi, dans ces morceaux de bravoure qui donnent le frisson! On pourra évidemment reprocher au ténor américain une certaine uniformité dans cette volonté d’éclat qui manque de couleurs à certains endroits. Pour autant, Kunde emporte l’adhésion par la force brute de son chant de caractère, généreux et revigorant: assurément un interprète qui ne laisse personne indifférent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire