Howard Arman |
Un changement de programme de dernière minute aura mis de côté la Missa Sanctae Crucis (1762) de Michael Haydn, initialement prévue avec son accompagnement à l’orgue, pour lui préférer un Ave Regina
(1770) beaucoup plus court du même Haydn. Frère cadet de l’illustre
Joseph, Michael Haydn (1737-1806) aura passé l’essentiel de sa carrière à
Salzbourg, gagnant l’amitié de son jeune contemporain Mozart, qui
tenait sa musique religieuse en estime. C’est ainsi que vingt ans avant
de composer son propre Requiem en 1791, Mozart découvrait celui de son aîné Michael. Davantage qu’un Ave Regina
sans saveur, il aurait été ainsi préférable de confronter ces deux
œuvres ou bien encore de s’intéresser à l’imposant corpus de musique
chorale pour enfants (dont le superbe offertoire Anima Nostra de 1771) constitué lorsque Haydn s’occupait des petits chanteurs de la cathédrale de Salzbourg.
On ne s’étendra donc guère sur l’Ave Regina introductif a cappella, d’une durée d’à peine dix minutes, qui n’ajoute rien à la gloire du cadet des Haydn. Le concert se poursuit avec l’Adagio et Fugue en ut mineur pour quatuor à cordes de Mozart, composé entre 1783 et 1788. Une belle œuvre toute en sensibilité dans sa première partie, avant de gagner en sévérité dans la fugue conclusive d’allure funèbre. Là encore, on s’interroge sur le choix d’une œuvre aussi courte (moins de dix minutes) pour le Quatuor Ellipse, formé de musiciens de l’Orchestre national de France, qui a à peine le temps de faire étalage de son sens de la respiration et de son raffinement – un rien désincarné dans la fugue, trop légère de ton. On retrouvera certes cet ensemble dans le bis conclusif après le Requiem, autour d’un Ave verum corpus trop court là aussi.
Le concert continue sans entracte autour du Requiem de Mozart, donné dans sa version pour piano à quatre mains de Carl Czerny (1791-1857). Célèbre professeur de Liszt, on lui doit de nombreuses transcriptions des œuvres de son maître Beethoven. Ici, l’acoustique des lieux fait perdre quelque peu les sonorités du piano dans la vaste salle de près de 1500 places. Il faut dire que le chœur se montre un rien trop fourni avec ses quarante chanteurs – seuls les passages entre solistes et piano captivant pleinement. En ce domaine, les femmes font valoir leur qualité de projection, ainsi qu’une belle ligne de chant pour Barbara Vignudelli. On retiendra aussi les phrasés attachants de Matthieu Cabanes et l’investissement de Mark Pancek, toujours percutant.
Mis à nu par l’accompagnement discret des deux pianistes Mathias Lecomte et Thomas Tacquet, le Chœur de Radio France ne brille guère par son pupitre de sopranos, souvent dépassé dans les forte mais heureusement plus à l’aise dans les contrechants aériens du Confutatis. Un chœur globalement correct, très précis, mais sans réel charme. Howard Arman fait ce qu’il peut à la tête de cet ensemble, n’hésitant pas à imposer de vifs tempi, particulièrement dans les premiers mouvements dramatiques de l’œuvre. Un concert express au programme initialement prometteur, malheureusement trop imparfait dans sa réalisation.
On ne s’étendra donc guère sur l’Ave Regina introductif a cappella, d’une durée d’à peine dix minutes, qui n’ajoute rien à la gloire du cadet des Haydn. Le concert se poursuit avec l’Adagio et Fugue en ut mineur pour quatuor à cordes de Mozart, composé entre 1783 et 1788. Une belle œuvre toute en sensibilité dans sa première partie, avant de gagner en sévérité dans la fugue conclusive d’allure funèbre. Là encore, on s’interroge sur le choix d’une œuvre aussi courte (moins de dix minutes) pour le Quatuor Ellipse, formé de musiciens de l’Orchestre national de France, qui a à peine le temps de faire étalage de son sens de la respiration et de son raffinement – un rien désincarné dans la fugue, trop légère de ton. On retrouvera certes cet ensemble dans le bis conclusif après le Requiem, autour d’un Ave verum corpus trop court là aussi.
Le concert continue sans entracte autour du Requiem de Mozart, donné dans sa version pour piano à quatre mains de Carl Czerny (1791-1857). Célèbre professeur de Liszt, on lui doit de nombreuses transcriptions des œuvres de son maître Beethoven. Ici, l’acoustique des lieux fait perdre quelque peu les sonorités du piano dans la vaste salle de près de 1500 places. Il faut dire que le chœur se montre un rien trop fourni avec ses quarante chanteurs – seuls les passages entre solistes et piano captivant pleinement. En ce domaine, les femmes font valoir leur qualité de projection, ainsi qu’une belle ligne de chant pour Barbara Vignudelli. On retiendra aussi les phrasés attachants de Matthieu Cabanes et l’investissement de Mark Pancek, toujours percutant.
Mis à nu par l’accompagnement discret des deux pianistes Mathias Lecomte et Thomas Tacquet, le Chœur de Radio France ne brille guère par son pupitre de sopranos, souvent dépassé dans les forte mais heureusement plus à l’aise dans les contrechants aériens du Confutatis. Un chœur globalement correct, très précis, mais sans réel charme. Howard Arman fait ce qu’il peut à la tête de cet ensemble, n’hésitant pas à imposer de vifs tempi, particulièrement dans les premiers mouvements dramatiques de l’œuvre. Un concert express au programme initialement prometteur, malheureusement trop imparfait dans sa réalisation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire