Après deux premiers disques parus en 2012 et 2013, CPO poursuit
l’exploration de l’œuvre orchestrale de Paul Graener (1872-1944).
Aujourd’hui complètement oublié, son nom reste attaché au poste de
vice-président de la Chambre de la musique du Reich, qu’il occupa de
1934 à 1941, après la démission de Wilhelm Furtwängler. Son parcours
politique, tout comme sa musique conservatrice, expliquent cette mise à
l’écart durable. Pour autant, ce troisième volume laisse entrevoir une
musique plus audacieuse qu’il n’y paraît au premier abord. C’est
particulièrement notable dans l’une des œuvres qui rencontra le plus de
succès du vivant du compositeur allemand, sa Sinfonietta composée
entre 1905 et 1908. On y perçoit l’influence de Mahler dans la texture
aux cordes et harpe qui rappelle les adagios du compositeur autrichien.
L’élégante transparence, la mélodie mouvante et les thèmes sinueux se
situent davantage dans la mouvance de Reger – à qui Graener succéda
comme professeur de composition au Conservatoire de Leipzig de 1920 à
1927. C’est précisément au cours de cette période qu’il élabora son
unique Concerto pour piano, dans la veine lyrique d’un Rachmaninov. Un bel ouvrage, d’une imagination mélodique remarquable.
Si on peut faire l’impasse sur de décoratives Danses suédoises (1932), le Divertimento composé en 1921 retient l’attention par l’alternance de légèretés primesautières, de rythmes de danses à l’ancienne ou de mouvements lents rêveurs dans la veine de Grieg. Une œuvre d’une perfection formelle toute classique, un rien trop sage, mais qui réserve de beaux dialogues entre les bois. Côté interprétation, on retrouve l’excellent Orchestre de la Radio de Munich (souvent enregistré par CPO sous la baguette d’Ulf Schirmer), dirigé cette fois par Alun Francis, lui aussi habitué de la firme allemande. Le chef gallois imprime de beaux phrasés, portés par une respiration naturelle, toujours à propos. Un très beau disque.
Si on peut faire l’impasse sur de décoratives Danses suédoises (1932), le Divertimento composé en 1921 retient l’attention par l’alternance de légèretés primesautières, de rythmes de danses à l’ancienne ou de mouvements lents rêveurs dans la veine de Grieg. Une œuvre d’une perfection formelle toute classique, un rien trop sage, mais qui réserve de beaux dialogues entre les bois. Côté interprétation, on retrouve l’excellent Orchestre de la Radio de Munich (souvent enregistré par CPO sous la baguette d’Ulf Schirmer), dirigé cette fois par Alun Francis, lui aussi habitué de la firme allemande. Le chef gallois imprime de beaux phrasés, portés par une respiration naturelle, toujours à propos. Un très beau disque.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire