Après les deux premiers jalons parus l’an passé, Edward Gardner achève son intégrale des Symphonies de Mendelssohn auxquelles il a adjoint les ouvertures les plus réussies – telle Mer calme et heureux voyage
enregistrée dans le présent volume. Contrairement à ce que pourrait
laisser penser le titre de la collection «Mendelssohn in Birmingham», il
ne s’agit pas ici de découvrir des versions inédites des œuvres
regroupées, mais bien de célébrer les liens rapprochés avec la troisième
ville d’Angleterre, qui accueillit plusieurs fois le compositeur
allemand dans les années 1830 et 1840. Seul ce troisième volume
rappelle, par le choix d’un texte chanté en anglais pour la Deuxième Symphonie, la tradition d’une version adaptée dans la langue locale dès la création au XIXe siècle.
Juge extrêmement sévère de ses propres œuvres, Mendelssohn a plusieurs fois remis sur le métier ses symphonies dont la numérotation ne reflète pas l’ordre réel de composition (1, 5, 4, 2 et 3): précédant de deux ans l’achèvement de la fameuse Symphonie «Ecossaise», la Deuxième Symphonie composée entre 1838 et 1840 est ainsi son avant-dernière. Mal-aimée, cette œuvre de circonstance grandiloquente constitue en réalité un oratorio déguisé en sa seconde partie, celle-ci réutilisant des esquisses inachevées faisant introduire un immense chœur avec orchestre. Contrairement à l’Ode à la joie de la Neuvième Symphonie de Beethoven (à laquelle elle a été souvent comparée), cette seconde partie chorale est beaucoup plus importante que les pages symphoniques seules qui la précèdent.
Superbement capté, l’enregistrement dirigé par Edward Gardner, principal chef invité des orchestres de Birmingham et Bergen, joue sur l’exaltation des contrastes, en un geste parfois rageur, un rien péremptoire. Ses vifs tempos s’appuient sur une belle souplesse aux cordes dans les passages plus lents, transparents et élégants. Très symphonique sans jamais alourdir le propos, cette vision avance imperturbablement, volontiers premier degré et sans minauderie – à l’instar d’un chœur très éloquent, presque naïf dans sa ferveur radieuse. Chaque pupitre est admirablement mis en valeur par la captation sonore, tandis que les solistes se montrent à la hauteur, particulièrement le ténor Benjamin Hulett, au timbre superbe. Seule Mary Bevan montre, ici et là, quelques problèmes de souffle – assez mineurs heureusement. Si l’on peut préférer la version plus chambriste d’un Frieder Bernius (Carus), l’élan optimiste de Gardner séduit indéniablement jusque dans les compléments, très réussis à l’instar des atmosphères marines envoûtantes de l’ouverture Mer calme et heureux voyage.
Juge extrêmement sévère de ses propres œuvres, Mendelssohn a plusieurs fois remis sur le métier ses symphonies dont la numérotation ne reflète pas l’ordre réel de composition (1, 5, 4, 2 et 3): précédant de deux ans l’achèvement de la fameuse Symphonie «Ecossaise», la Deuxième Symphonie composée entre 1838 et 1840 est ainsi son avant-dernière. Mal-aimée, cette œuvre de circonstance grandiloquente constitue en réalité un oratorio déguisé en sa seconde partie, celle-ci réutilisant des esquisses inachevées faisant introduire un immense chœur avec orchestre. Contrairement à l’Ode à la joie de la Neuvième Symphonie de Beethoven (à laquelle elle a été souvent comparée), cette seconde partie chorale est beaucoup plus importante que les pages symphoniques seules qui la précèdent.
Superbement capté, l’enregistrement dirigé par Edward Gardner, principal chef invité des orchestres de Birmingham et Bergen, joue sur l’exaltation des contrastes, en un geste parfois rageur, un rien péremptoire. Ses vifs tempos s’appuient sur une belle souplesse aux cordes dans les passages plus lents, transparents et élégants. Très symphonique sans jamais alourdir le propos, cette vision avance imperturbablement, volontiers premier degré et sans minauderie – à l’instar d’un chœur très éloquent, presque naïf dans sa ferveur radieuse. Chaque pupitre est admirablement mis en valeur par la captation sonore, tandis que les solistes se montrent à la hauteur, particulièrement le ténor Benjamin Hulett, au timbre superbe. Seule Mary Bevan montre, ici et là, quelques problèmes de souffle – assez mineurs heureusement. Si l’on peut préférer la version plus chambriste d’un Frieder Bernius (Carus), l’élan optimiste de Gardner séduit indéniablement jusque dans les compléments, très réussis à l’instar des atmosphères marines envoûtantes de l’ouverture Mer calme et heureux voyage.
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