Trois ans après avoir consacré un premier disque à la musique orchestrale de Felix Woyrsch (1860-1944), CPO
récidive avec les mêmes interprètes. Né en Silésie tchèque, Woyrsch a
animé la vie musicale de la ville d’Altona (alors indépendante de
Hambourg, à laquelle elle est aujourd’hui rattachée) pendant l’essentiel
de sa longue carrière. Compositeur autodidacte attaché au
postromantisme, l’Allemand rencontre en 1910 l’un de ses plus grands
succès avec ses trois fantaisies orchestrales élaborées autour des
œuvres du peintre suisse Arnold Böcklin, dont la fameuse Ile des morts,
également mise en musique par Rachmaninov deux ans plus tôt et par
Reger trois ans plus tard. On a là un parfait exemple de la première
manière de Woysch, tournée vers le poème symphonique à programme. Ce
triptyque plaisant mais en rien essentiel, étire tout d’abord un unique
thème dramatique en son premier mouvement, au moyen d’une orchestration
assez lourde, opposant classiquement les cuivres aux cordes. L’Adagio
qui suit laisse la part belle au violon solo, délicatement nostalgique,
autour d’une ambiance apaisée et un rien féérique. Woyrsch conclut
cette œuvre par un Scherzo sautillant, délicieusement espiègle.
Avec sa Troisième Symphonie (1928), place à un Woyrsch plus audacieux, qui joue avec de courts motifs entremêlés, tout en instillant d’infimes dissonances ici et là. Le premier mouvement, assez confus, qui semble se chercher, valut sans doute à cette œuvre son surnom «d’apocalyptique». L’orchestration assez opulente manque de finesse, même si le Scherzo qui suit offre une légèreté savoureuse dans sa rythmique colorée. On retrouve dans l’Adagio, placé en troisième position, la manière déstructurée assez déroutante de Woyrsch, tandis que le finale plus réussi laisse davantage d’expression à la mélodie, là encore portée par de vives oppositions entre les cuivres et les cordes. Si la direction toute en lisibilité de Thomas Dorsch semble tirer le meilleur parti d’un orchestre correct mais sans charme, elle ne peut offrir qu’une battue régulière sans grand relief.
Avec sa Troisième Symphonie (1928), place à un Woyrsch plus audacieux, qui joue avec de courts motifs entremêlés, tout en instillant d’infimes dissonances ici et là. Le premier mouvement, assez confus, qui semble se chercher, valut sans doute à cette œuvre son surnom «d’apocalyptique». L’orchestration assez opulente manque de finesse, même si le Scherzo qui suit offre une légèreté savoureuse dans sa rythmique colorée. On retrouve dans l’Adagio, placé en troisième position, la manière déstructurée assez déroutante de Woyrsch, tandis que le finale plus réussi laisse davantage d’expression à la mélodie, là encore portée par de vives oppositions entre les cuivres et les cordes. Si la direction toute en lisibilité de Thomas Dorsch semble tirer le meilleur parti d’un orchestre correct mais sans charme, elle ne peut offrir qu’une battue régulière sans grand relief.
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