Représentant éminent de l’école de Mannheim, le compositeur morave Franz
Xaver Richter (1709-1789) a laissé pas moins de soixante-neuf Symphonies
à la postérité, dont certaines furent publiées de son vivant à Paris.
Une intense production qui a contribué à cette renommée – célébrée par
le disque ces dernières années, tout particulièrement Matthias Bamert et
les London Mozart Players en 2007. On retrouve en ouverture de ce
disque une symphonie de la période d’activité à Mannheim (1747-1768),
sans qu’il soit possible d’indiquer plus précisément la date de sa
composition. D’allure austère et sombre, elle préfigure de manière
cohérente les autres œuvres gravées sur ce disque, toutes tournées vers
la célébration de la mort. C’est surtout son premier mouvement, d’une
durée double aux deux autres réunis, qui impressionne par sa perfection
formelle et sa progression hypnotique en forme de fugue, après
l’admirable introduction lente. Les superbes dialogues entre pupitres de
cordes offrent un intérêt constant à cette œuvre très réussie,
magnifiquement captée de surcroit autour d’une légère résonnance. Roman
Válek étage son orchestre sur instruments d’époque avec une précision
millimétrée, sans jamais perdre de vue l’élan nécessaire à la
progression dramatique.
On l’aura compris, c’est surtout la musique religieuse de Richter (tout aussi prolifique en ce domaine que dans celui de la symphonie) qui constitue l’objet principal de ce disque. Si d’autres œuvres avaient déjà été gravées avec succès voilà cinq ans, Válek enregistre pour la première fois le De Profundis et le Requiem sur instruments d’époque. Une initiative qui restitue un caractère baroque à ces œuvres pré classiques qui annoncent de près la manière de Haydn. C’est particulièrement marquant dans le premier mouvement du Requiem, soutenu par la scansion obstinée des trompettes et timbales et les cordes en ornement, tandis que l’entrée plus grave du chœur offre une majesté éloquente toute de circonstance. Les excellents solistes réunis contribuent à la réussite de cette gravure, tout comme le chœur idéalement capté là encore – même si on aurait aimé une direction un rien plus nerveuse en certains endroits. Une œuvre variée, beaucoup plus intéressante que le De Profundis (1779) en complément, qui date de la période strasbourgeoise.
On l’aura compris, c’est surtout la musique religieuse de Richter (tout aussi prolifique en ce domaine que dans celui de la symphonie) qui constitue l’objet principal de ce disque. Si d’autres œuvres avaient déjà été gravées avec succès voilà cinq ans, Válek enregistre pour la première fois le De Profundis et le Requiem sur instruments d’époque. Une initiative qui restitue un caractère baroque à ces œuvres pré classiques qui annoncent de près la manière de Haydn. C’est particulièrement marquant dans le premier mouvement du Requiem, soutenu par la scansion obstinée des trompettes et timbales et les cordes en ornement, tandis que l’entrée plus grave du chœur offre une majesté éloquente toute de circonstance. Les excellents solistes réunis contribuent à la réussite de cette gravure, tout comme le chœur idéalement capté là encore – même si on aurait aimé une direction un rien plus nerveuse en certains endroits. Une œuvre variée, beaucoup plus intéressante que le De Profundis (1779) en complément, qui date de la période strasbourgeoise.
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