Namestra ? Un nom qui évoquerait plutôt une divinité grecque ou romaine.
Il n’en est rien. Derrière ce nom énigmatique en forme d’acronyme, se
cache un ensemble de cuivres dont les membres sont tous issus des orchestres de Nancy, Metz et Strasbourg. Après avoir déjà sillonné
la France lors des concerts estivaux l’an passé, cette jeune formation
présente son premier disque autour d’un programme éclectique
particulièrement savoureux. On doit à Rémy Abraham, corniste à
l’Orchestre philharmonique de Strasbourg depuis 1981, la plupart des
arrangements astucieusement distillés sur ce disque. De la Suite «Au temps de Holberg» de Grieg à la Quatrième Symphonie de Tchaïkovski, en passant par Turandot de Puccini ou Carmen
de Bizet, rien n’échappe à la curiosité de cette fine équipe. Mais
revisiter ces œuvres bien connues – en des adaptations aussi réussies
soient-elles – ne suffit pas. Rémy Abraham n’en oublie pas ainsi de se
tourner vers la musique de notre temps, ancrant résolument son intérêt
vers la musique de film.
Une inspiration perceptible dans son arrangement du chant traditionnel Nonesuch, où résonnent percussions et ocarina, et plus encore dans sa propre composition, mélodiquement irrésistible, qui relate L’Aventure des frères Montgolfier. Un véritable tourbillon de lyrisme flotte sur ces œuvres, là encore habilement contrebalancées par des morceaux plus dansants et enjoués. Si la courte Fanfare pour un ami de Bert Appermont (né en 1973) se moque résolument des images d’Epinal associées aux ensembles pour cuivres, les délicieuses espiègleries du Chat pitre de Richard Galliano et du Mary’s Boy Child de Jester Hairston lui répondent autour d’ambiances latinos et jazzy aux rythmes charmeurs et enivrants. Toujours précis dans ses tempi très vifs, l’ensemble Namestra aime le swing et surprend par son entrain communicatif et sa joie de vivre. Un disque au souffle généreux, chaudement recommandé.
Une inspiration perceptible dans son arrangement du chant traditionnel Nonesuch, où résonnent percussions et ocarina, et plus encore dans sa propre composition, mélodiquement irrésistible, qui relate L’Aventure des frères Montgolfier. Un véritable tourbillon de lyrisme flotte sur ces œuvres, là encore habilement contrebalancées par des morceaux plus dansants et enjoués. Si la courte Fanfare pour un ami de Bert Appermont (né en 1973) se moque résolument des images d’Epinal associées aux ensembles pour cuivres, les délicieuses espiègleries du Chat pitre de Richard Galliano et du Mary’s Boy Child de Jester Hairston lui répondent autour d’ambiances latinos et jazzy aux rythmes charmeurs et enivrants. Toujours précis dans ses tempi très vifs, l’ensemble Namestra aime le swing et surprend par son entrain communicatif et sa joie de vivre. Un disque au souffle généreux, chaudement recommandé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire