Dans la série des nombreux enregistrements publiés chez LSO Live depuis 1999, le London Symphony Orchestra s’était distingué voilà deux ans
en un premier disque consacré au répertoire pour cordes seules, autour
de Tchaïkovski et Bartók. Le pupitre de cordes dirigé par Roman Simovic
récidive aujourd’hui avec ce nouvel enregistrement dédié à deux chefs
d’œuvre bien connus, autour d’arrangements réalisés par des pointures
non moins célèbres. Ainsi du fameux Quatuor «La Jeune Fille et la Mort»,
quatorzième et avant-dernière œuvre du genre composée par Schubert en
1824, et dont le deuxième mouvement fut transcrit pour ensemble à cordes
par Gustav Mahler quelque soixante-dix ans plus tard.
Contrairement à son intention initiale, Mahler délaissa les trois autres mouvements à l’état d’esquisses, et il fallut donc attendre les fruits de la collaboration entre le musicologue Donald Mitchell (né en 1925) et le compositeur David Matthews (né en 1943) pour entendre l’œuvre transcrite dans son entier en 1984. C’est cette version que l’on entend ici dans l’interprétation équilibrée de Simovic, qui lisse les arêtes des accords déchirants des premières mesures pour mieux imposer une lecture élégante et subtile, à la limite de la nonchalance en certains passages. En allégeant sensiblement les effets de masse, il se rapproche néanmoins de la version originale pour quatuor, en se situant toujours dans cette optique soyeuse et confortable.
Cette lecture convient peut-être mieux pour découvrir le sombre et néanmoins superbe Huitième Quatuor de Chostakovitch, transcrit cette fois par son ami le chef d’orchestre Rudolf Barshai (qui assura, entre autres, la création de la Quatorzième Symphonie du maître russe en 1969). Avec l’accord du compositeur, Barshaï obtint le rare privilège de renommer sa transcription en «Symphonie de chambre». On a là une bonne introduction à l’univers des quinze Quatuors de Chostakovitch, somme assez méconnue en comparaison des Symphonies, et pourtant tout aussi passionnante. Les plus curieux pourront également découvrir les autres transcriptions des Premier, Troisième, Quatrième et Dixième Quatuors réalisées par Barshai pour cordes (et parfois vents en complément). Mais il faudra aller au-delà de ce disque pour dépasser ce qui constitue certes une bonne initiation à ce répertoire, mais trop confortable une fois venu le temps de l’approfondissement.
Contrairement à son intention initiale, Mahler délaissa les trois autres mouvements à l’état d’esquisses, et il fallut donc attendre les fruits de la collaboration entre le musicologue Donald Mitchell (né en 1925) et le compositeur David Matthews (né en 1943) pour entendre l’œuvre transcrite dans son entier en 1984. C’est cette version que l’on entend ici dans l’interprétation équilibrée de Simovic, qui lisse les arêtes des accords déchirants des premières mesures pour mieux imposer une lecture élégante et subtile, à la limite de la nonchalance en certains passages. En allégeant sensiblement les effets de masse, il se rapproche néanmoins de la version originale pour quatuor, en se situant toujours dans cette optique soyeuse et confortable.
Cette lecture convient peut-être mieux pour découvrir le sombre et néanmoins superbe Huitième Quatuor de Chostakovitch, transcrit cette fois par son ami le chef d’orchestre Rudolf Barshai (qui assura, entre autres, la création de la Quatorzième Symphonie du maître russe en 1969). Avec l’accord du compositeur, Barshaï obtint le rare privilège de renommer sa transcription en «Symphonie de chambre». On a là une bonne introduction à l’univers des quinze Quatuors de Chostakovitch, somme assez méconnue en comparaison des Symphonies, et pourtant tout aussi passionnante. Les plus curieux pourront également découvrir les autres transcriptions des Premier, Troisième, Quatrième et Dixième Quatuors réalisées par Barshai pour cordes (et parfois vents en complément). Mais il faudra aller au-delà de ce disque pour dépasser ce qui constitue certes une bonne initiation à ce répertoire, mais trop confortable une fois venu le temps de l’approfondissement.
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