Avec la parution en 2015 du troisième volume
consacré au cycle «Mendelssohn à Birmingham», on pensait achevée la
série dirigée par l’excellent Edward Gardner. Le chef britannique
choisit cette fois d’aller au-delà des seules symphonies pour explorer
plus avant des chefs-d’œuvre bien connus du maître de Leipzig, tous deux
composés sur la fin de sa vie. Toujours inspiré par Shakespeare,
Mendelssohn remit en effet sur le métier la composition de la musique de
scène du Songe d’une nuit d’été en 1843, près de vingt ans après
en avoir écrit la splendide Ouverture (1826). Gardner s’empare de ce
petit bijou étincelant en un geste qui exalte la vivacité rythmique et
les contrastes, en évitant soigneusement toute dureté. La souplesse
admirable des transitions s’appuie sur une absence de vibrato et de
sentimentalisme qui sied parfaitement à cette œuvre, adoptant des
variations de tempo surprenantes, nerveuses et excitantes par endroit.
C’est avant tout à un festival de couleurs que nous convie Gardner, très
inspiré ici.
Une même optique coloriste est adoptée dans le Second Concerto pour violon (1844) évacuant toute la fougue et la virtuosité souvent associée à ce pilier du répertoire. Il faut sans doute un peu de temps pour s’habituer à cette lecture posée et réfléchie, afin de bénéficier de tous ces atours poétiques. Si le tempo est globalement plus lent par rapport au Songe d’une nuit d’été, il ne sacrifie en rien à l’élan narratif, portant d’une élégance constante ce qui apparait ici comme une symphonie avec violon obligé. Jennifer Pike (née en 1989) ne cherche ainsi jamais à se mettre en avant, offrant une réelle tendresse, presque mélancolique au deuxième mouvement. Le tout dernier est plus inégal, même si l’on se délecte à nouveau de l’exaltation des couleurs, évacuant toute gaité naïve.
Une même optique coloriste est adoptée dans le Second Concerto pour violon (1844) évacuant toute la fougue et la virtuosité souvent associée à ce pilier du répertoire. Il faut sans doute un peu de temps pour s’habituer à cette lecture posée et réfléchie, afin de bénéficier de tous ces atours poétiques. Si le tempo est globalement plus lent par rapport au Songe d’une nuit d’été, il ne sacrifie en rien à l’élan narratif, portant d’une élégance constante ce qui apparait ici comme une symphonie avec violon obligé. Jennifer Pike (née en 1989) ne cherche ainsi jamais à se mettre en avant, offrant une réelle tendresse, presque mélancolique au deuxième mouvement. Le tout dernier est plus inégal, même si l’on se délecte à nouveau de l’exaltation des couleurs, évacuant toute gaité naïve.
En conclusion, un très beau disque qui renouvelle notre écoute de ces chefs-d’œuvre bien connus. On attend la suite – les oratorios? – avec impatience.
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