mercredi 25 mai 2016

« Salomé » de Richard Strauss - Stefan Herheim - Opéra de Copenhague - 22/05/2016


Décidément incontournable un peu partout en Europe, Stefan Herheim fait son retour en ce début de printemps à Copenhague avec Salomé, sa seule incursion dans l’univers lyrique de Richard Strauss jusqu’à présent – là où Wagner occupe une place beaucoup plus importante depuis le début de sa carrière (tout récemment à Madrid et à Paris,
notamment). C’est à Salzbourg que le metteur en scène norvégien avait présenté une première fois cette production de Salomé en 2011, avant la reprise à Oslo deux ans plus tard. On retrouve, comme à l’habitude, le goût de Herheim pour les transpositions audacieuses, idéales pour les fins connaisseurs des œuvres, beaucoup moins pour les novices possiblement déroutés par les changements par rapport au livret original.

Il n’en reste pas moins que le soin habituel apporté à la scénographie est, pendant toute la représentation, un régal pour les yeux. L’idée principale de Herheim consiste à centrer l’histoire sur la perte du désir du Roi Hérode pour sa femme Hérodias, tout en insistant sur sa quête de sens religieux et sa crédulité face aux différents charlatans qui l’entourent. Dès lors, les figures du prophète Jochanaan et de Narraboth sont rapprochées pour représenter deux bonimenteurs dont le premier aurait perdu grâce auprès du souverain, tandis que l’autre en serait la face sombre, tout à la fois ivre de désir pour Salomé et véritable bourreau du jeune page féminisé. Dans cette optique, tous les personnages sont revêtus d’habits de strass et paillettes, aussi exubérants que kitsch, qui semblent tout droit sortis d’une cour d’opérette rappelant furieusement Le Voyage dans la lune d’Offenbach.


Autour d’un unique télescope au centre, la scénographie en demi-cercle insiste quant à elle sur les références à la lune, très présente dans le livret original, au moyen d’une incrustation vidéo astucieuse et opportune. Elle permet de revisiter les ambiances visuelles du plateau en une myriade de couleurs variées, évoquant souvent l’univers fantastique et poétique d’un Méliès. Le travail de Herheim sait par ailleurs épouser les moindres inflexions musicales pour porter une attention continue et passionnante à la direction d’acteur, très dynamique. Evidemment très attendue, la fameuse Danse des sept voiles constitue l’une des grandes réussites de cette production, véritable enchantement visuel autour des multiples doubles de Salomé – des danseuses séductrices, vénéneuses et mortifères. Quelle merveilleuse idée que de les faire d’abord apparaître dans le viseur du télescope en ombre chinoise, rappelant les délices des lanternes magiques d’autrefois!




Face à cette mise en scène brillante et percutante, le plateau vocal se montre un peu plus en retrait. Dès lors qu’elle parvient à poser sa voix, Gisela Stille possède tous les charmes d’une Salomé envoûtante et déroutante. Mais la soprano suédoise a aussi du mal dans les accélérations, autour d’une voix qui manque de puissance dans les graves. Michael Kristenesen rencontre le même problème pour passer la rampe, incarnant un pâle Hérode, tandis que Thomas Hall (Jochanaan) et Adam Frandsen (Narraboth) s’en sortent mieux. Mais c’est surtout l’incandescente Randi Stene (Herodias) qui surprend à chacune de ses interventions par sa force de conviction et son attention aux couleurs. On aurait aimé l’entendre davantage encore que dans ce rôle assez court.

On notera enfin la direction rutilante de Michael Boder qui exalte les passages dramatiques à force de contrastes, montrant davantage de finesse et de variations dans la Danse des sept voiles.

lundi 23 mai 2016

« Die Landstreicher » de Carl Michael Ziehrer - Disque Capriccio


L’autocontrainte est telle que l’on se sentirait presque coupable d’avoir à donner la note maximale à un enregistrement dédié à un genre si sous-estimé: l’opérette. Pour autant, dans cet enregistrement des Vagabonds de Carl Michael Ziehrer (1843-1922), tout n’appelle que des éloges. On pourra évidemment se gausser d’un compositeur viennois, épigone des Strauss, à la muse qui ne recherche ni l’originalité ni la subtilité, mais qui possède un incontestable abattage, irrésistible et sans temps morts. Ce n’est pas pour rien que ce compositeur fait régulièrement les délices des concerts du nouvel an à Vienne, comme autant de bulles de champagne à savourer en ces occasions festives.

Composée en 1899, Les Vagabonds est la huitième opérette de son auteur parmi une vingtaine écrite entre 1866 et 1920. Avec cette pépite de légèreté, joyeuse et enlevée, on perçoit le talent d’un homme qui passera sa longue carrière dans l’ombre des Strauss. Si Ziehrer ne lésine pas sur les effets, on ne trouve ici aucune vulgarité, mais bien plutôt une sucrerie à laquelle on ne saurait résister. Il faut dire que le plateau vocal réuni connaît son sujet et nous emporte comme un seul homme dans ce tourbillon de bonne humeur sans prétention. L’excellent Chœur de la WDR de Cologne n’est pas en reste avec une précision et une justesse des grands soirs – hormis le désopilant chœur de célébration des amoureux au premier acte, volontairement massacré – tandis que la baguette de Helmuth Froschauer ne se pose pas de questions et avance, sûre et avisée. On s’étonnera seulement que Capriccio ait mis pas moins de huit ans pour éditer cet enregistrement réalisé en 2008. De quoi, désormais, contribuer à réhabiliter une partie de l’œuvre méconnu de Ziehrer.

dimanche 15 mai 2016

Ouvertures d'Antonín Dvorák - Jakub Hrůsa - Disque Pantatone


En début d’année, deux concerts (dont ici) au programme passionnant nous avaient enthousiasmé, portés par la baguette brillante de Jakub Hrůsa (né en 1981). C’est donc avec une curiosité mêlée d’impatience que nous attendions la nouvelle gravure de ce jeune chef tchèque spécialiste du répertoire national au disque, mais tout aussi inspiré ailleurs comme nous avions pu le constater lors de ces deux concerts avec le Philarmonique de Radio France. Après les concertos pour violoncelle de Lalo et Dvorák (Pentatone, 2015), on se délecte cette fois d’un programme entièrement consacré au compositeur de la Symphonie du nouveau monde, autour de l’intégrale de ses ouvertures.

A l’instar de Beethoven, c’est finalement un corpus assez méconnu du grand maître, sans doute délaissé au profit des autres chefs-d’œuvre très nombreux, mais qui comporte d’incontestables moments de grâce. Si les deux premières ouvertures Mon pays natal et Hussite ont été composées respectivement entre 1882 et 1883 (période contemporaine de la Sixième Symphonie), les trois dernières datent de 1892, un an avant l’écriture de la Symphonie du nouveau monde. Conçues comme un triptyque, ces ouvertures font partie des plus belles compositions de Dvorák.


A la tête d’un superbe Philharmonia de Prague, fondé et dirigé jadis par Jirí Bělohlávek, Jakub Hrůsa illumine ces petits bijoux de son imagination fertile, de son art des transitions et de ses admirables variations de climat. Un élan narratif constant porte ce disque d’une lumière irradiante, véritable rayon de soleil en ce printemps maussade. On espère rapidement retrouver ce chef en un disque entièrement consacré à son compositeur de prédilection, Bohuslav Martinů, trop délaissé en comparaison des Smetana, Dvorák et Janácek. Il n’y aurait là rien de surprenant pour l’actuel président du Cercle international Martinů: un éditeur audacieux saura-t-il relever le défi?

mercredi 11 mai 2016

« Lucio Silla » de Mozart - Laurence Equilbey - Opéra de Versailles - 02/05/2016

Laurence Equilbey
Quelques semaines après un décevant Mithridate au Théâtre des Champs-Elysées, le jeune Mozart était de retour sur les planches, cette fois à Versailles, avec Lucio Silla. Composé à seulement seize ans par le prodige viennois, cet opera seria au livret bien pauvre déçoit quelque peu par l’alignement rébarbatif des récitatifs et des airs, avec un unique duo au I puis un seul trio au II. Cette impression de monotonie souvent attachée au genre seria n’est guère compensée par les maigres interventions du chœur, tandis que la direction en noir et blanc de Laurence Equilbey apporte peu de couleurs tout en contrastant bien les passages rythmiques de son attention aux nuances.


Avant même la création en 1772, Mozart opte pour la réduction du rôle-titre en raison des faiblesses dramatiques du chanteur choisi pour la première. Dès lors, les voix féminines dominent l’opéra, ce qui est renforcé ici par l’abandon du petit rôle secondaire d’Aufidio – tout comme le fit Nikolaus Harnoncourt dans son célèbre enregistrement discographique de 1989. Si le rôle de Cecilio avait alors été judicieusement confié à Cecilia Bartoli, le choix est ici fait pour un contre-ténor. En comparaison de l’investissement dramatique éloquent de la mezzo italienne, la prestation de Franco Fagioli ne pourra que décevoir, même si le public semble se délecter de sa voix ronde et harmonieuse, aux changements de registre d’une souplesse exemplaire. Il n’en reste pas moins que son absence permanente de prise de risque confine son interprétation à un conformisme plat, sans électricité ni surprise.


On lui préfèrera ainsi le chant moins propre techniquement (notamment des problèmes de placement de voix qui occasionnent quelques faussetés) mais tellement plus investi et émotionnel de la Giunia d’Olga Pudova, irrésistible dans les pianissimi. Dans des rôles moindres mais tout aussi redoutables vocalement, Chiara Skerath (Cinna) et Ilse Eerens (Celia) brillent également d’une belle sensibilité expressive, tout en se montrant très à l’aise dans les vocalises, tandis qu’Alessandro Liberatore, dans le rôle-titre, s’appuie sur une voix puissante mais bien peu subtile. Le méconnu Jeune chœur de Paris, formation de chambre jadis dirigée par Laurence Equilbey et issue du département supérieur pour jeunes chanteurs du Conservatoire à rayonnement régional de Paris, apporte beaucoup de fraîcheur et de maîtrise à ses interventions – c’est là l’une des belles satisfactions de la soirée.


On saluera aussi l’effort louable d’une mise en espace imaginée et réglée par Rita Cosentino qui apporte un semblant de variété à l’action au moyen d’artifices simples, de l’écharpe rouge symbole du pouvoir arrogant et sanguinaire aux paravents régulièrement réagencés sur scène. On soulignera aussi la belle inventivité des éclairages. En conclusion, une représentation tout de même chaleureusement applaudie par un public toujours sensible à une soirée, même imparfaite et inégale, dans l’écrin intimiste de l’Opéra royal de Versailles.

mardi 10 mai 2016

« Mendelssohn in Birmingham, volume 4 » - Edward Gardner - Disque Chandos


Avec la parution en 2015 du troisième volume consacré au cycle «Mendelssohn à Birmingham», on pensait achevée la série dirigée par l’excellent Edward Gardner. Le chef britannique choisit cette fois d’aller au-delà des seules symphonies pour explorer plus avant des chefs-d’œuvre bien connus du maître de Leipzig, tous deux composés sur la fin de sa vie. Toujours inspiré par Shakespeare, Mendelssohn remit en effet sur le métier la composition de la musique de scène du Songe d’une nuit d’été en 1843, près de vingt ans après en avoir écrit la splendide Ouverture (1826). Gardner s’empare de ce petit bijou étincelant en un geste qui exalte la vivacité rythmique et les contrastes, en évitant soigneusement toute dureté. La souplesse admirable des transitions s’appuie sur une absence de vibrato et de sentimentalisme qui sied parfaitement à cette œuvre, adoptant des variations de tempo surprenantes, nerveuses et excitantes par endroit. C’est avant tout à un festival de couleurs que nous convie Gardner, très inspiré ici.

Une même optique coloriste est adoptée dans le Second Concerto pour violon (1844) évacuant toute la fougue et la virtuosité souvent associée à ce pilier du répertoire. Il faut sans doute un peu de temps pour s’habituer à cette lecture posée et réfléchie, afin de bénéficier de tous ces atours poétiques. Si le tempo est globalement plus lent par rapport au Songe d’une nuit d’été, il ne sacrifie en rien à l’élan narratif, portant d’une élégance constante ce qui apparait ici comme une symphonie avec violon obligé. Jennifer Pike (née en 1989) ne cherche ainsi jamais à se mettre en avant, offrant une réelle tendresse, presque mélancolique au deuxième mouvement. Le tout dernier est plus inégal, même si l’on se délecte à nouveau de l’exaltation des couleurs, évacuant toute gaité naïve.


En conclusion, un très beau disque qui renouvelle notre écoute de ces chefs-d’œuvre bien connus. On attend la suite – les oratorios? – avec impatience.

vendredi 6 mai 2016

« Ouvertures d'opéra, volume 4 » de Domenico Cimarosa - Michael Halász - Disque Naxos

Incontestable champion des ouvertures d’opéra gravées au disque pour Naxos, le chef hongrois Michael Halász (né en 1938) s’est déjà illustré avec Mozart et Rossini, avant de se tourner vers Domenico Cimarosa (1749-1801). Il faut dire que le travail de réhabilitation du compositeur napolitain est encore grandement à accomplir tant ses plus de quatre-vingts ouvrages lyriques restent encore méconnus – seul l’incontestable chef d’œuvre Le Mariage secret (Vienne, 1792) a toujours les faveurs régulières de la scène. C’est principalement dans cette veine comique que Cimarosa s’est en effet illustré, même si l’on compte une quinzaine d’ouvrages sérieux composés de 1780 jusqu’à sa mort. Au cours de sa carrière, on peut compter trois grandes périodes créatrices: les œuvres de la période de jeunesse présentées dans toute l’Italie (1772-1783), les consécrations à Florence (1784-1787), Saint-Pétersbourg (1788-1792) et Vienne (1792-1793), avant le retour définitif à Naples (1793-1801).

Il s’agit déjà du quatrième disque consacré aux Ouvertures de Cimarosa depuis 2007, les précédents ayant été gravés par des orchestres et chefs différents. Les neuf ouvertures réunies cette fois appartiennent toutes à la première période d’inspiration, dévolue aux comédies et intermezzos, hormis la tragédie Giunio Bruto (1781). Pour autant, une même gaîté domine dans ces petits bijoux symphoniques étincelants et sans prétention. Il faudra cependant se garder d’écouter le disque d’une traite tant l’inspiration de Cimarosa manque parfois de renouvellement au-delà de la rythmique ensorcelante et de la séduction mélodique. Le geste expérimenté et énergique de Halász fait heureusement merveille tout du long, bien épaulé par un très correct ensemble basé à Pardubice, petite ville située à l’est de Prague.

lundi 2 mai 2016

Arrangements de quatuors de Schubert et Chostakovitch - LSO String Ensemble - LSO Live

Dans la série des nombreux enregistrements publiés chez LSO Live depuis 1999, le London Symphony Orchestra s’était distingué voilà deux ans en un premier disque consacré au répertoire pour cordes seules, autour de Tchaïkovski et Bartók. Le pupitre de cordes dirigé par Roman Simovic récidive aujourd’hui avec ce nouvel enregistrement dédié à deux chefs d’œuvre bien connus, autour d’arrangements réalisés par des pointures non moins célèbres. Ainsi du fameux Quatuor «La Jeune Fille et la Mort», quatorzième et avant-dernière œuvre du genre composée par Schubert en 1824, et dont le deuxième mouvement fut transcrit pour ensemble à cordes par Gustav Mahler quelque soixante-dix ans plus tard.

Contrairement à son intention initiale, Mahler délaissa les trois autres mouvements à l’état d’esquisses, et il fallut donc attendre les fruits de la collaboration entre le musicologue Donald Mitchell (né en 1925) et le compositeur David Matthews (né en 1943) pour entendre l’œuvre transcrite dans son entier en 1984. C’est cette version que l’on entend ici dans l’interprétation équilibrée de Simovic, qui lisse les arêtes des accords déchirants des premières mesures pour mieux imposer une lecture élégante et subtile, à la limite de la nonchalance en certains passages. En allégeant sensiblement les effets de masse, il se rapproche néanmoins de la version originale pour quatuor, en se situant toujours dans cette optique soyeuse et confortable.


Cette lecture convient peut-être mieux pour découvrir le sombre et néanmoins superbe Huitième Quatuor de Chostakovitch, transcrit cette fois par son ami le chef d’orchestre Rudolf Barshai (qui assura, entre autres, la création de la Quatorzième Symphonie du maître russe en 1969). Avec l’accord du compositeur, Barshaï obtint le rare privilège de renommer sa transcription en «Symphonie de chambre». On a là une bonne introduction à l’univers des quinze Quatuors de Chostakovitch, somme assez méconnue en comparaison des Symphonies, et pourtant tout aussi passionnante. Les plus curieux pourront également découvrir les autres transcriptions des Premier, Troisième, Quatrième et Dixième Quatuors réalisées par Barshai pour cordes (et parfois vents en complément). Mais il faudra aller au-delà de ce disque pour dépasser ce qui constitue certes une bonne initiation à ce répertoire, mais trop confortable une fois venu le temps de l’approfondissement.

dimanche 1 mai 2016

Concertos pour violon 3 et 4 d'Ernst von Gemmingen - Symphonie de Gossec - Ulf Schirmer - Sebastian Weigle - Disque CPO


Parmi la pléiade de compositeurs totalement inconnus que CPO nous fait découvrir année après année, Ernst von Gemmingen (1759-1813) figure en bonne place, et ce malgré un tout premier volume paru en 2012 consacré à ses deux premiers concertos pour violon, composés dans les années 1790. On retrouve les mêmes interprètes pour ce qui constitue, bien évidemment, des premières mondiales, cette fois autour des deux derniers concertos de ce compositeur allemand qui fit l’essentiel de sa carrière musicale à Heilbronn, ville libre de l’Empire jusqu’en 1803, idéalement située entre Mannheim et Stuttgart. Dans ces deux œuvres composées en 1800 et 1802, Gemmingen affiche sa dette envers les deux géants viennois Haydn et Mozart, empruntant la vivacité rythmique de l’un et le raffinement orchestral (aux vents notamment) de l’autre. Si la direction d’Ulf Schirmer manque parfois d’imagination et de surprises, on se délecte pour autant de son attention aux détails, du respect des équilibres entre les pupitres et de sa respiration harmonieuse. Pour l’électricité, on se concentrera sur le violon investi de Kolja Lessing (né en 1961, également reconnu en tant que pianiste), aux attaques sèches et à l’élan irrépressible.


Si l’on pourra se laisser séduire par le charme indéniable de ces deux œuvres, ce disque vaut surtout par son complément dirigé, cette fois, par l’excellent Sebastian Weigle. Le directeur général de la musique de l’Opéra de Francfort illumine de son geste agile et véloce cette symphonie de jeunesse de François-Joseph Gossec (1734-1829), tout en gardant lui aussi une lisibilité très à propos. Son sens de la transparence et de l’élégance fait merveille tant on se surprend à prendre un plaisir constant au raffinement délicieux du compositeur français, très inspiré ici. Un complément à écouter en priorité, véritable «must» de cet enregistrement réussi.