Quelques mois après la réussite du tout premier jalon de leur intégrale des Quatuors de Mendelssohn, les Escher poursuivent sur la même lancée avec un deuxième volume tout aussi excitant. C’est surtout vrai du Deuxième Quatuor,
composé en 1827, qui bénéficie de la conduite du discours musical par
le premier violon impérial d’Adam Barnett-Hart, toujours aussi
impressionnant d’autorité et d’équilibre. Après la belle introduction
lente, la qualité de l’articulation de l’ensemble s’exprime en une
respiration harmonieuse, admirablement contrastée par un sens du
tranchant évitant toute sécheresse. Le discours avance, imperturbable et
sans pathos, en offrant une myriade de couleurs d’une admirable
simplicité dans l’éloquence. La sensibilité affleure par petites touches
pudiques mais réelles, minutieusement distillées.
La volonté d’allégement apporte cependant un ton parfois trop extérieur, voire nonchalant, heureusement compensé par la grâce subtile merveilleusement rendue par la prise de son. On insistera aussi sur les beaux dialogues entre les instruments, admirables de rebond rythmique, en une parfaite lisibilité. Cette optique convient moins bien au Troisième Quatuor, plus tardif (1838), d’un caractère plus affirmé, où le discours se fait plus sec et plus raide dans la verticalité. D’infimes réserves néanmoins pour un disque qui n’est pas loin niveau du précédent, et que l’on recommandera chaleureusement en ce début d’année.
La volonté d’allégement apporte cependant un ton parfois trop extérieur, voire nonchalant, heureusement compensé par la grâce subtile merveilleusement rendue par la prise de son. On insistera aussi sur les beaux dialogues entre les instruments, admirables de rebond rythmique, en une parfaite lisibilité. Cette optique convient moins bien au Troisième Quatuor, plus tardif (1838), d’un caractère plus affirmé, où le discours se fait plus sec et plus raide dans la verticalité. D’infimes réserves néanmoins pour un disque qui n’est pas loin niveau du précédent, et que l’on recommandera chaleureusement en ce début d’année.
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