Déjà le quatrième volume (voir le tout dernier paru l’an passé)
pour l’intégrale des symphonies de Kurt Atterberg (1887-1974) que
réalise, du haut de ses 79 ans, le vétéran et infatigable Neeme Järvi!
Le chef estonien anime de son geste vigoureux un disque superbe qui
réunit au moins deux œuvres parmi les meilleures d’Atterberg. On pourra
certes préférer, ici et là, les détails et le raffinement d’un Ari
Rasilainen (auteur de la première intégrale chez CPO dans les
années 2000) dans les contrechants, mais force est de constater que
l’élan narratif puissant de Järvi emporte tout sur son passage – bien
aidé, il est vrai, par un Orchestre symphonique de Göteborg aux cuivres
rutilants dans cet enregistrement live de 1997. On a là une excellente version de découverte, à compléter ensuite par la gravure CPO. On ne pourra en effet que vivement conseiller la découverte de la magnifique Troisième Symphonie «Tableaux de la côte occidentale»,
composée en 1916, qui n’a rien à envier au lyrisme teinté de douceur et
de rêverie de Madetoja ou Sibelius, s’inspirant comme eux de la nature.
C’est en effet suite à un voyage dans les îles de la côte sud-ouest de
la Suède qu’Atterberg entama sa symphonie, composant les mouvements
séparément. Le tout dernier d’entre eux vaut à lui seul l’achat de ce
disque, tant sa péroraison finale impressionne par sa maîtrise et son
inspiration mélodique. Là encore, on pense à quelques grands noms, tel
Mahler.
Le disque se poursuit sur les chapeaux de roue avec les Trois Nocturnes tirés de l’opéra Fanal, créé en 1934. La scansion irrésistible du premier mouvement emporte tout sur son passage, dévoilant sa mélodie envoûtante. Le deuxième nocturne est tout autant inspiré, mais le tout dernier choisi par Atterberg se révèle peut-être un rien plus décevant. Une autre curiosité nous est donnée avec le mouvement symphonique Vittorioso (1962). Il s’agit en réalité du dernier mouvement de la Septième Symphonie (1926) qu’Atterberg abandonna avant de le retravailler dans la dernière partie de sa vie. C’est peut-être là la seule faiblesse de ce disque, le compositeur s’y montrant inégal, parfois sirupeux tout en dévoilant quelques bonnes idées. Gageons que les heureux détenteurs de ces gravures auront déjà écouté en boucle la symphonie et les trois nocturnes, véritables plats de résistance de l’ensemble.
Le disque se poursuit sur les chapeaux de roue avec les Trois Nocturnes tirés de l’opéra Fanal, créé en 1934. La scansion irrésistible du premier mouvement emporte tout sur son passage, dévoilant sa mélodie envoûtante. Le deuxième nocturne est tout autant inspiré, mais le tout dernier choisi par Atterberg se révèle peut-être un rien plus décevant. Une autre curiosité nous est donnée avec le mouvement symphonique Vittorioso (1962). Il s’agit en réalité du dernier mouvement de la Septième Symphonie (1926) qu’Atterberg abandonna avant de le retravailler dans la dernière partie de sa vie. C’est peut-être là la seule faiblesse de ce disque, le compositeur s’y montrant inégal, parfois sirupeux tout en dévoilant quelques bonnes idées. Gageons que les heureux détenteurs de ces gravures auront déjà écouté en boucle la symphonie et les trois nocturnes, véritables plats de résistance de l’ensemble.
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