Si Antonio Caldara (1671?-1736) se fait plus rare au disque que Vivaldi,
son illustre compatriote vénitien et cadet de sept ans, un bel
enregistrement avait été salué en début d’année avec l’un de ses nombreux opéras, La concordia de’pianeti.
Caldara n’a pas été en reste dans le domaine de l’oratorio puisque
vingt-trois sont aujourd’hui recensés. En choisissant de s’attaquer au
neuvième d’entre eux, Fabio Biondi privilégie une partition écrite au
cours de la période autrichienne, en 1724. Œuvre de la maturité, on y
retrouve une synthèse des influences italiennes et germaniques propre au
goût alors en vogue à la cour impériale de Charles VI de Habsbourg, où
Caldara occupait les fonctions de vice-maître de chapelle – le titulaire
principal de la charge étant le respecté Johann Joseph Fux (1660-1741).
Un compositeur autrichien que l’on retrouve également sur ce double disque, puisque Biondi a eu la bonne idée d’adjoindre des pièces instrumentales de contemporains (Fux et Vivaldi), ainsi que de Caldara lui-même (deux motets extraits des Douze motets à deux et trois voix opus 4, parus en 1715), et ce afin de varier l’alternance un rien rébarbative entre airs et récitatifs. Des ajouts orchestraux d’une quinzaine de minutes au total, alors que la durée du double disque dépasse légèrement les deux heures. Si les récitatifs se font heureusement assez courts, on note aussi la présence de deux chœurs concluant chacune des deux parties qui structurent l’œuvre.
De quoi permettre d’appréhender au mieux cette œuvre sérieuse qui ne se dévoile pas forcément à la première écoute, mais gagne infiniment à y revenir, tant l’intériorité et le recueillement de Biondi impressionnent par leur force de concentration. Ses chanteurs, tous excellents, sont au diapason, insistant particulièrement sur la diction et la beauté des timbres. Un très beau disque pour parfaire la connaissance du maître vénitien.
Un compositeur autrichien que l’on retrouve également sur ce double disque, puisque Biondi a eu la bonne idée d’adjoindre des pièces instrumentales de contemporains (Fux et Vivaldi), ainsi que de Caldara lui-même (deux motets extraits des Douze motets à deux et trois voix opus 4, parus en 1715), et ce afin de varier l’alternance un rien rébarbative entre airs et récitatifs. Des ajouts orchestraux d’une quinzaine de minutes au total, alors que la durée du double disque dépasse légèrement les deux heures. Si les récitatifs se font heureusement assez courts, on note aussi la présence de deux chœurs concluant chacune des deux parties qui structurent l’œuvre.
De quoi permettre d’appréhender au mieux cette œuvre sérieuse qui ne se dévoile pas forcément à la première écoute, mais gagne infiniment à y revenir, tant l’intériorité et le recueillement de Biondi impressionnent par leur force de concentration. Ses chanteurs, tous excellents, sont au diapason, insistant particulièrement sur la diction et la beauté des timbres. Un très beau disque pour parfaire la connaissance du maître vénitien.
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