On craignait le pire avec cette jaquette un rien aguicheuse nous
annonçant des «joyaux méconnus» d’Ignaz Joseph Pleyel (1757-1831). Il
n’en est rien heureusement, tant ces quatuors se situent à un niveau
très proche de ceux de Haydn, véritable référence en ce domaine au
XVIIIe siècle. Après un disque paru en début d’année
autour d’œuvres symphoniques, Ars Produktion et la Société
internationale Ignaz Joseph Pleyel récidivent en nous offrant cette
nouvelle réussite en première mondiale. Il s’agit en réalité du premier
volume dédié à une série de six quatuors composés en 1792 par le natif
de Ruppersthal. Alors au fait de ses moyens, l’Autrichien se distingue
cette année-là lors des fameuses joutes – uniquement dédiées au
répertoire symphonique – l’opposant à son ancien professeur Haydn. Si
ces quatuors se situent dans la lignée de ceux composés l’année
précédente par le grand maître (les six fameux de l’Opus 64),
Pleyel n’est pas pour autant un jeune premier dans ce domaine puisqu’il a
déjà derrière lui pas moins de cinquante-cinq quatuors composés sur les
soixante-dix qu’il laissera à la postérité. Seule la structure des
œuvres en trois mouvements diffère des quatre habituellement proposés
par Haydn dans ses symphonies et quatuors.
C’est surtout le tout premier quatuor gravé ici qui impressionne par son impact dramatique immédiat. Une belle vivacité innerve cette véritable symphonie en miniature, permettant aux instruments de se répondre sans répit ou presque – même si le violoncelle se montre très légèrement en retrait. On retient également une simplicité apaisante, lumineuse de justesse dans le mouvement lent, tandis que le Finale se fait plus narratif. Moins orageuses, les deux œuvres suivantes jouent davantage sur la mélodie que sur la rythmique, restant dans les mêmes hauteurs sereines et ouvragées dans leurs mouvements lents respectifs. Le très honnête Quatuor Ignaz Pleyel se montre investi dans chaque œuvre, insufflant un équilibre harmonieux entre sens des couleurs et expressivité. Un beau disque à découvrir, qui nous rappelle que Mozart – suite à la découverte des Quatuors Opus 1 de Pleyel en 1784 – voyait en lui l’un des possibles successeurs de Haydn.
C’est surtout le tout premier quatuor gravé ici qui impressionne par son impact dramatique immédiat. Une belle vivacité innerve cette véritable symphonie en miniature, permettant aux instruments de se répondre sans répit ou presque – même si le violoncelle se montre très légèrement en retrait. On retient également une simplicité apaisante, lumineuse de justesse dans le mouvement lent, tandis que le Finale se fait plus narratif. Moins orageuses, les deux œuvres suivantes jouent davantage sur la mélodie que sur la rythmique, restant dans les mêmes hauteurs sereines et ouvragées dans leurs mouvements lents respectifs. Le très honnête Quatuor Ignaz Pleyel se montre investi dans chaque œuvre, insufflant un équilibre harmonieux entre sens des couleurs et expressivité. Un beau disque à découvrir, qui nous rappelle que Mozart – suite à la découverte des Quatuors Opus 1 de Pleyel en 1784 – voyait en lui l’un des possibles successeurs de Haydn.
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