Ces dernières années, l’immense corpus lyrique de Saverio Mercadante
(1795-1870) n’en finit pas d’être revisité en des initiatives
malheureusement trop isolées pour manifestement convaincre de l’intérêt
de réhabiliter, notamment, la soixantaine d’opéras de ce grand rival de
Bellini et Donizetti en son temps. C’est fort logiquement que le
festival de la Vallée d’Itria, dans les Pouilles, a tenu l’an passé à
rendre hommage à ce natif de la région, en offrant la première mondiale
au disque comme en vidéo du long dramma per musica Francesca da Rimini
(1830). Pas moins de 3 heures 20 d’une musique toujours plaisante dans
ses ornementations charmantes et délicates, mais qui manque trop souvent
d’audace et de surprise. Pour autant, aucun ennui ne pointe à l’écoute
de ce petit maître au savoir-faire certain, il est vrai parfaitement mis
en valeur par la direction électrique de Fabio Luisi, impérial pendant
toute la soirée.
Le plateau vocal affiche une jeunesse rayonnante, dominée par le timbre chaud et l’émission souple de la Francesca de Leonor Bonilla, tandis qu’il ne manque à la rondeur vocale et à la sûreté technique exemplaire de Larisa Martinez (Isaura) qu’un peu plus de projection et d’investissement dramatique. Les hommes sont plus en retrait, notamment le Lanciotto de Merto Sungu, dépassé, en raison d’un positionnement de voix instable dans l’aigu, dans les difficultés vocales de son premier air périlleux, avant de convaincre davantage ensuite dans l’apaisement. On mentionnera enfin le correct mais un peu tendre Antonio Di Matteo (Guido), tandis que l’excellent Chœur philharmonique de Cluj-Napoca tire son épingle du jeu. Dommage que la mise en scène quasi inexistante de Pier Luigi Pizzi n’anime pas davantage le plateau, dont on ne retient que les superbes drapés et les interventions minimalistes des danseurs.
Le plateau vocal affiche une jeunesse rayonnante, dominée par le timbre chaud et l’émission souple de la Francesca de Leonor Bonilla, tandis qu’il ne manque à la rondeur vocale et à la sûreté technique exemplaire de Larisa Martinez (Isaura) qu’un peu plus de projection et d’investissement dramatique. Les hommes sont plus en retrait, notamment le Lanciotto de Merto Sungu, dépassé, en raison d’un positionnement de voix instable dans l’aigu, dans les difficultés vocales de son premier air périlleux, avant de convaincre davantage ensuite dans l’apaisement. On mentionnera enfin le correct mais un peu tendre Antonio Di Matteo (Guido), tandis que l’excellent Chœur philharmonique de Cluj-Napoca tire son épingle du jeu. Dommage que la mise en scène quasi inexistante de Pier Luigi Pizzi n’anime pas davantage le plateau, dont on ne retient que les superbes drapés et les interventions minimalistes des danseurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire