Simon‑Pierre Bestion |
Depuis sa création en 2015 par Simon‑Pierre Bestion, la compagnie La
Tempête, fruit de la fusion entre le chœur Luce del Canto et de
l’ensemble Europa Barocca, n’a cessé de surprendre par ses projets
ambitieux, renouvelant l’écoute par une volonté de spatialisation des
voix renouvelée à vue pendant les concerts, dès le premier spectacle de
la compagnie, également appelé « La Tempête », donné notamment à
Périgueux en 2015.
Créé la même année, le spectacle consacré aux Vêpres (1915) de Rachmaninov a souhaité fêter le centenaire de la création de ce chef‑d’œuvre choral en le faisant résonner avec des hymnes de la liturgie grecque orthodoxe byzantine. Comme à son habitude, Simon‑Pierre Bestion donne ce spectacle en alternance avec plusieurs autres (voir notamment le festif « Jérusalem », donné l’an passé à Reims), lors de vastes tournées à travers toute la France. C’est là l’occasion de louer les qualités éloquentes de cet ensemble, qui impressionne toujours autant par son écoute mutuelle, sa précision dans les attaques déliées d’une lenteur habitée, sans parler de sa ferveur sans ostentation.
Le concert débute dans une atmosphère étrange, une brume artificielle ayant été créé dans la sévère et imposante abbatiale Saint‑Ouen. Avec la nuit qui prend place peu à peu, le spectateur s’habitue à la pénombre envoûtante, renonçant à chercher d’où proviennent les voix pour mieux se focaliser sur la seule écoute. Le concert est malheureusement contrarié par le malaise inopiné d’un spectateur placé dans les derniers rangs. Alors que la musique continue au loin, il semble bien difficile de rester concentré, quand un homme à ses côtés peine à trouver son souffle. Après plusieurs minutes d’une attente interminable, les pompiers évacuent sur un brancard le malheureux, manifestement conscient. Toujours étourdi, on regarde comme un spectateur à la télévision, un public enthousiaste fêter la troupe de La Tempête, qui reprend en bis un extrait des Vêpres, puis un autre de la liturgie orthodoxe.
Créé la même année, le spectacle consacré aux Vêpres (1915) de Rachmaninov a souhaité fêter le centenaire de la création de ce chef‑d’œuvre choral en le faisant résonner avec des hymnes de la liturgie grecque orthodoxe byzantine. Comme à son habitude, Simon‑Pierre Bestion donne ce spectacle en alternance avec plusieurs autres (voir notamment le festif « Jérusalem », donné l’an passé à Reims), lors de vastes tournées à travers toute la France. C’est là l’occasion de louer les qualités éloquentes de cet ensemble, qui impressionne toujours autant par son écoute mutuelle, sa précision dans les attaques déliées d’une lenteur habitée, sans parler de sa ferveur sans ostentation.
Le concert débute dans une atmosphère étrange, une brume artificielle ayant été créé dans la sévère et imposante abbatiale Saint‑Ouen. Avec la nuit qui prend place peu à peu, le spectateur s’habitue à la pénombre envoûtante, renonçant à chercher d’où proviennent les voix pour mieux se focaliser sur la seule écoute. Le concert est malheureusement contrarié par le malaise inopiné d’un spectateur placé dans les derniers rangs. Alors que la musique continue au loin, il semble bien difficile de rester concentré, quand un homme à ses côtés peine à trouver son souffle. Après plusieurs minutes d’une attente interminable, les pompiers évacuent sur un brancard le malheureux, manifestement conscient. Toujours étourdi, on regarde comme un spectateur à la télévision, un public enthousiaste fêter la troupe de La Tempête, qui reprend en bis un extrait des Vêpres, puis un autre de la liturgie orthodoxe.
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