Il n’y a là aucun hasard à rappeler que ConcertoNet suit
fidèlement depuis plus de quinze ans la troupe des Brigands, capable de
faire vivre le répertoire de l’opérette avec son énergie et son
enthousiasme communicatifs, particulièrement bienvenu en cette période
de fêtes. Longtemps présentés aux Théâtre de l’Athénée à Paris, les
spectacles de cette fine équipe investissent désormais des jauges plus
réduites à Paris, avant de partir en tournée dans toute la France. On se
souvient récemment de l’excellent Ba-Ta-Clan d’Offenbach monté à Reims avec bonheur.
Avec Emmanuelle Goizé, Gilles Bugeaud et Flannan Obé, place cette fois à des «interprètes historiques» des Brigands dont on se souvient tout particulièrement des prestations dans l’irrésistible Au temps des croisades d’Hervé en tournée de 2009 à 2011 en France. C’est donc avec un plaisir mêlé de curiosité qu’on les retrouve dans le cadre néo-rococo du cabaret La Nouvelle Eve, situé à quelques encablures du Moulin Rouge. La petite salle sur deux étages peut accueillir près de 300 convives pour des dîners-spectacles, offrant une proximité bienvenue avec les artistes qui peuvent déambuler librement parmi l’assistance. Une possibilité dont ne se privera pas l’efficace mise en scène de Vladislav Galard tout au long de la soirée. Si cet ancien théâtre de vaudeville dispose aujourd’hui d’une revue à mi-chemin entre cabaret et music-hall, il accueille chaque mardi jusqu’au 26 décembre la belle équipe des Brigands, à laquelle se sont jointes les nouvelles figures de Romain Dayez (Gérard Cardoval) et Marie Oppert (Monique).
Ces deux derniers ne sont pas pour rien dans la réussite du spectacle, tant leur fraîcheur et leur timbre éclatant conviennent parfaitement à leurs rôles de jeunes premiers à la découverte de l’amour. C’est surtout le parcours initiatique du personnage de Monique qui offre une émotion inattendue à cette «opérette swing» de Raoul Moretti (1893-1954), mêlant théâtre et chant avec des traits d’humour nombreux. Au cours de sa carrière, outre des chansons écrites pour Maurice Chevalier ou Mistinguett notamment, le compositeur français s’illustra dans la composition d’une quinzaine d’opérettes, opéras-bouffes et comédies musicales, dont Un soir de réveillon, créée au Théâtre des Bouffes-Parisiens en 1932. On a là une musique facile et légère, ici adaptée pour accordéon et guitare (avec quelques percussions dans la drôlissime scène du restaurant japonais). On conseillera à cet égard un placement au centre ou à droite de la scène afin de ne pas se retrouver trop près des musiciens et mieux entendre les interprètes.
Dans le rôle de l’homme à tout faire (valet, chauffeur, etc.), Flannan Obé et ses faux airs de Michel Serrault nous régale d’un talent comique quasi inné, jouant à plusieurs reprises de la rythmique impayable du texte pour le plus grand bonheur de la salle. Il faut dire que son rôle de protecteur à moitié amoureux de la jeune Monique est l’une des plus belles trouvailles du livret, notamment dans ses joutes avec Cardoval. Romain Dayez (Cardoval) impose quant à lui son charisme et sa projection puissante, tandis que la grâce fragile de Marie Oppert (Monique) est portée par un chant harmonieux et délicat. Enfin, Gilles Bugeaud et Emmanuelle Goizé brillent dans les passages comiques, achevant de convaincre le public de la belle réussite de ce spectacle.
Avec Emmanuelle Goizé, Gilles Bugeaud et Flannan Obé, place cette fois à des «interprètes historiques» des Brigands dont on se souvient tout particulièrement des prestations dans l’irrésistible Au temps des croisades d’Hervé en tournée de 2009 à 2011 en France. C’est donc avec un plaisir mêlé de curiosité qu’on les retrouve dans le cadre néo-rococo du cabaret La Nouvelle Eve, situé à quelques encablures du Moulin Rouge. La petite salle sur deux étages peut accueillir près de 300 convives pour des dîners-spectacles, offrant une proximité bienvenue avec les artistes qui peuvent déambuler librement parmi l’assistance. Une possibilité dont ne se privera pas l’efficace mise en scène de Vladislav Galard tout au long de la soirée. Si cet ancien théâtre de vaudeville dispose aujourd’hui d’une revue à mi-chemin entre cabaret et music-hall, il accueille chaque mardi jusqu’au 26 décembre la belle équipe des Brigands, à laquelle se sont jointes les nouvelles figures de Romain Dayez (Gérard Cardoval) et Marie Oppert (Monique).
Ces deux derniers ne sont pas pour rien dans la réussite du spectacle, tant leur fraîcheur et leur timbre éclatant conviennent parfaitement à leurs rôles de jeunes premiers à la découverte de l’amour. C’est surtout le parcours initiatique du personnage de Monique qui offre une émotion inattendue à cette «opérette swing» de Raoul Moretti (1893-1954), mêlant théâtre et chant avec des traits d’humour nombreux. Au cours de sa carrière, outre des chansons écrites pour Maurice Chevalier ou Mistinguett notamment, le compositeur français s’illustra dans la composition d’une quinzaine d’opérettes, opéras-bouffes et comédies musicales, dont Un soir de réveillon, créée au Théâtre des Bouffes-Parisiens en 1932. On a là une musique facile et légère, ici adaptée pour accordéon et guitare (avec quelques percussions dans la drôlissime scène du restaurant japonais). On conseillera à cet égard un placement au centre ou à droite de la scène afin de ne pas se retrouver trop près des musiciens et mieux entendre les interprètes.
Dans le rôle de l’homme à tout faire (valet, chauffeur, etc.), Flannan Obé et ses faux airs de Michel Serrault nous régale d’un talent comique quasi inné, jouant à plusieurs reprises de la rythmique impayable du texte pour le plus grand bonheur de la salle. Il faut dire que son rôle de protecteur à moitié amoureux de la jeune Monique est l’une des plus belles trouvailles du livret, notamment dans ses joutes avec Cardoval. Romain Dayez (Cardoval) impose quant à lui son charisme et sa projection puissante, tandis que la grâce fragile de Marie Oppert (Monique) est portée par un chant harmonieux et délicat. Enfin, Gilles Bugeaud et Emmanuelle Goizé brillent dans les passages comiques, achevant de convaincre le public de la belle réussite de ce spectacle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire