Prévisible, la musique de Luigi Boccherini (1743-1805)? Ce serait bien 
mal connaître l’œuvre – il est vrai pléthorique – de ce compositeur qui a
 fait l’essentiel de sa carrière en Espagne. Le présent disque 
s’intéresse à sa musique de chambre, sans doute le domaine où Boccherini
 exprime une sensibilité vibrante en comparaison de sa musique 
orchestrale, plus convenue. C’est particulièrement marquant dans le très
 réussi Quintette n° 7 pour guitare et cordes, l’un des huit encore conservés de nos jours pour cet instrument.
 Jamais couvert par ses comparses, Francesco Romano exalte les couleurs 
de cette œuvre délicate en un jeu détaillé d’une parfaite lisibilité, 
évitant tout maniérisme. A la limite du murmure à plusieurs reprises, 
cette lecture insiste sur le respect des nuances en une respiration 
étudiée, toujours passionnante. On pourra adorer ou détester ces partis 
pris, mais ils ne laisseront en aucun cas l’auditeur indifférent.
Las, le reste du disque n’est pas du même niveau, faute d’un premier violon techniquement à la hauteur. Le Divertimento n° 3 pour flûte et cordes apparaît ainsi bien bridé dans son élan – la lenteur des tempi de l’Accademia Ottoboni convenant moins aux œuvres plus virtuoses. Restent quelques beaux moments avec un très réussi Adagio du Concerto pour violoncelle en sol majeur, qui évoque immanquablement Vivaldi, ou un jeu sur les ruptures particulièrement notable dans le Quintette n° 6 pour flûte et cordes. Un disque à l’inspiration artistique prometteuse mais à la réalisation technique encore trop juste.
Las, le reste du disque n’est pas du même niveau, faute d’un premier violon techniquement à la hauteur. Le Divertimento n° 3 pour flûte et cordes apparaît ainsi bien bridé dans son élan – la lenteur des tempi de l’Accademia Ottoboni convenant moins aux œuvres plus virtuoses. Restent quelques beaux moments avec un très réussi Adagio du Concerto pour violoncelle en sol majeur, qui évoque immanquablement Vivaldi, ou un jeu sur les ruptures particulièrement notable dans le Quintette n° 6 pour flûte et cordes. Un disque à l’inspiration artistique prometteuse mais à la réalisation technique encore trop juste.

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