A l’instar d’un Jean-Yves Ossonce à Tours, le travail de Jacques Mercier
à Metz ne cesse de surprendre par sa qualité et sa profonde curiosité
artistique, au concert comme au disque.
L’intérêt du chef français se porte cette fois sur deux ballets
méconnus de Jacques Ibert (1890-1962) pour lesquels on ne disposait
jusqu’alors que de gravures anciennes.
Le Chevalier errant est le deuxième ballet composé par Ibert, suite à une commande d’Ida Rubinstein. Mercier nous fait découvrir ici la Suite pour orchestre qui reprend environ deux tiers de l’œuvre, expurgée des chœurs et des deux récitants. Réalisée par le compositeur lui-même à la fin de l’année 1935, cette Suite ne comporte pas les ajouts réalisés lors de la création tardive de l’œuvre en 1950. D’une durée d’un peu moins de trente minutes, ce petit bijou d’invention mélodique séduit d’emblée par sa flamboyance extravertie qui fait étalage des qualités d’orchestrateur d’Ibert, le rapprochant ainsi de Ravel. Si la partition fait référence au récit de Don Quichotte, tout comme les quatre chansons composées pour le film homonyme de Georg Wilhelm Pabst deux ans plus tôt en 1933, elle n’abuse pas outre mesure d’un coloris hispanisant. Seule la guitare fait ainsi irruption dans le troisième et avant-dernier mouvement de la suite, «L’Age d’or».
Le disque est complété par un autre ballet, Les Amours de Jupiter, créé en 1946 par la troupe de Roland Petit. La musique, tout aussi délicieuse autour d’une orchestration plus légère que Le Chevalier errant, apporte cependant moins de surprises, se montrant parfois un rien emphatique. Quelques réserves mineures, néanmoins, pour un disque très réussi qui bénéficie du geste ardent de Jacques Mercier, très inspiré, à la tête d’un superlatif Orchestre national de Lorraine.
Le Chevalier errant est le deuxième ballet composé par Ibert, suite à une commande d’Ida Rubinstein. Mercier nous fait découvrir ici la Suite pour orchestre qui reprend environ deux tiers de l’œuvre, expurgée des chœurs et des deux récitants. Réalisée par le compositeur lui-même à la fin de l’année 1935, cette Suite ne comporte pas les ajouts réalisés lors de la création tardive de l’œuvre en 1950. D’une durée d’un peu moins de trente minutes, ce petit bijou d’invention mélodique séduit d’emblée par sa flamboyance extravertie qui fait étalage des qualités d’orchestrateur d’Ibert, le rapprochant ainsi de Ravel. Si la partition fait référence au récit de Don Quichotte, tout comme les quatre chansons composées pour le film homonyme de Georg Wilhelm Pabst deux ans plus tôt en 1933, elle n’abuse pas outre mesure d’un coloris hispanisant. Seule la guitare fait ainsi irruption dans le troisième et avant-dernier mouvement de la suite, «L’Age d’or».
Le disque est complété par un autre ballet, Les Amours de Jupiter, créé en 1946 par la troupe de Roland Petit. La musique, tout aussi délicieuse autour d’une orchestration plus légère que Le Chevalier errant, apporte cependant moins de surprises, se montrant parfois un rien emphatique. Quelques réserves mineures, néanmoins, pour un disque très réussi qui bénéficie du geste ardent de Jacques Mercier, très inspiré, à la tête d’un superlatif Orchestre national de Lorraine.
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