Comme souvent chez Chandos, le confort sonore est au rendez-vous:
toujours impressionnante, la prise de son est un régal de bout en bout.
Reste que le chef britannique Andrew Davis signe une version idéale
pour découvrir la symphonie Harold en Italie, mais qui pourra
décevoir le mélomane plus chevronné. Parfaitement en place, cette
interprétation fouille les détails de la partition en une lecture
coloriste d’un luxe sonore trop impersonnel. Entamée en un tempo assez
vif, l’œuvre se ralentit bien vite dès lors que l’alto fait son entrée.
Assez suave, James Ehnes déploie ses qualités lyriques sans jamais
brusquer l’auditeur, en une lecture sage et convenue. Il faudra aller
au-delà de cette version agréable mais bien réductrice, afin d’aborder
l’énergie communicative d’un Leonard Bernstein, la poésie irrésistible
de Colin Davis ou l’étoffe narrative de Thomas Beecham – tous essentiels
dans ces pages de Berlioz.
Le disque s’avère intéressant pour ces rares compléments. Ainsi de l’ouverture Rob Roy, détruite par Berlioz après sa création calamiteuse en 1833 et finalement sauvée par la grâce d’une seconde copie. Cette œuvre reste peu jouée et enregistrée du fait de la reprise un an plus tard de deux de ses mélodies pour Harold en Italie. Une curiosité insolite servie par une orchestration différente, faisant notamment appel au hautbois en lieu et place de l’alto. Unique pièce composée par Berlioz pour violon solo, la romance Rêverie et Caprice (1841) reprend un air issu de l’opéra Benvenuto Cellini (1838), abandonné par le compositeur avant la création. Si elle ne constitue pas le chef-d’œuvre de son auteur, cette romance bénéficie du violon toujours séduisant de James Ehnes, autour d’un accompagnement orchestral attentif. Un disque plaisant mais qui manque par trop de caractère.
Le disque s’avère intéressant pour ces rares compléments. Ainsi de l’ouverture Rob Roy, détruite par Berlioz après sa création calamiteuse en 1833 et finalement sauvée par la grâce d’une seconde copie. Cette œuvre reste peu jouée et enregistrée du fait de la reprise un an plus tard de deux de ses mélodies pour Harold en Italie. Une curiosité insolite servie par une orchestration différente, faisant notamment appel au hautbois en lieu et place de l’alto. Unique pièce composée par Berlioz pour violon solo, la romance Rêverie et Caprice (1841) reprend un air issu de l’opéra Benvenuto Cellini (1838), abandonné par le compositeur avant la création. Si elle ne constitue pas le chef-d’œuvre de son auteur, cette romance bénéficie du violon toujours séduisant de James Ehnes, autour d’un accompagnement orchestral attentif. Un disque plaisant mais qui manque par trop de caractère.
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