Avec le sixième (et dernier) volume de son intégrale des œuvres
orchestrales de Vincent d’Indy, le chef britannique Rumon Gamba signe
une nouvelle gravure dans la lignée de celle saluée ici-même voilà deux ans. On retrouve une direction cultivant par trop le technicolor, mais qui offre une version magnifiquement captée de Wallenstein,
l’une des plus belles œuvres de d’Indy. Fondée sur la pièce éponyme de
Schiller, cette trilogie symphonique fut l’un des plus grands succès du
vivant du compositeur – et inexplicablement absente des programmes de
concert de nos jours. Révisés et joués ensemble à partir de 1887, ses
mouvements ont d’abord été composés séparément de 1873 à 1880.
Le plus réussi est certainement Le Camp de Wallenstein qui surprend d’emblée par son atmosphère légère et sautillante (Dukas n’est pas loin), illustrant les qualités d’orchestrateur du compositeur. Très colorée, cette musique à programme offre une série de courts motifs toujours consonants, avant de s’achever en une sérénité majestueuse qui rappelle Elgar. Le deuxième mouvement, Les Piccolomini, apparaît plus wagnérien dans son épure aux cordes obsédantes – même si on pourra regretter un chef un rien timide ici, peu aidé par des bois aux sonorités étriquées. L’œuvre se conclut par La Mort de Wallenstein, en une ambiance sombre et aride. La direction équilibrée de Gamba apporte un plaisir constant, malgré des timbales trop pesantes sur la durée."
Les compléments s’avèrent tous intéressants, particulièrement le nouvel extrait de l’opéra Fervaal (après celui gravé dans le volume précédent). Les cordes frémissantes, inquiètes et interrogatives, impriment au Prélude de l’acte III une ambiance wagnérienne. De quoi donner envie d’écouter la suite. Le Lied qui suit apparaît d’un lyrisme séduisant mais finalement peu original. On retiendra surtout l’élégante Suite dans le style ancien, ici jouée avec un effectif augmenté aux cordes. De quoi rester dans l’optique de confort propre à Rumon Gamba: une bonne version d’attente en somme.
Le plus réussi est certainement Le Camp de Wallenstein qui surprend d’emblée par son atmosphère légère et sautillante (Dukas n’est pas loin), illustrant les qualités d’orchestrateur du compositeur. Très colorée, cette musique à programme offre une série de courts motifs toujours consonants, avant de s’achever en une sérénité majestueuse qui rappelle Elgar. Le deuxième mouvement, Les Piccolomini, apparaît plus wagnérien dans son épure aux cordes obsédantes – même si on pourra regretter un chef un rien timide ici, peu aidé par des bois aux sonorités étriquées. L’œuvre se conclut par La Mort de Wallenstein, en une ambiance sombre et aride. La direction équilibrée de Gamba apporte un plaisir constant, malgré des timbales trop pesantes sur la durée."
Les compléments s’avèrent tous intéressants, particulièrement le nouvel extrait de l’opéra Fervaal (après celui gravé dans le volume précédent). Les cordes frémissantes, inquiètes et interrogatives, impriment au Prélude de l’acte III une ambiance wagnérienne. De quoi donner envie d’écouter la suite. Le Lied qui suit apparaît d’un lyrisme séduisant mais finalement peu original. On retiendra surtout l’élégante Suite dans le style ancien, ici jouée avec un effectif augmenté aux cordes. De quoi rester dans l’optique de confort propre à Rumon Gamba: une bonne version d’attente en somme.
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