Ce neuvième volume de la série «Opéra français» réalisée par le
Palazzetto Bru Zane depuis 2012 est aussi le deuxième réalisé par
Christophe Rousset après la très belle réussite du Renaud de Sacchini en 2013.
Ce nouvel enregistrement a été réalisé à Metz, dans la foulée des
représentations viennoise et versaillaise, mixant captation sur le vif
et en studio. On retrouve avec bonheur la transparence frémissante de
Rousset, attentif à révéler chaque détail orchestral sans sacrifier au
rythme enlevé qu’il s’assigne d’emblée. C’est d’autant plus marquant que
ces Danaïdes se montrent une œuvre inspirée, souvent relancée
par l’énergie frénétique imprimée aux cordes. Salieri a sans doute
bénéficié des retouches de son maître Gluck, qui fit croire lors de la
création parisienne en 1784 qu’il était l’auteur de cette tragédie
lyrique. Une supercherie rapidement révélée mais qui eut l’avantage de
lancer brillamment la carrière parisienne du jeune inconnu Salieri.
On note tout au long de la partition le grand rôle de l’orchestre, inventif et chambriste, mais aussi du chœur, véritable personnage à part entière. Les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles ravissent à chaque intervention, particulièrement au niveau de leur diction très précise, d’une belle lisibilité. Un atout également audible chez les deux principaux solistes masculins, tous remarquables à cet égard. Tassis Christoyannis (Danaüs) impressionne ainsi toujours autant par ses belles qualités de projection, même si on pourra regretter un timbre manquant quelque peu de couleurs. Philippe Talbot (Lyncée), à la voix claire toujours éloquente, apporte un véritable rayon de soleil vocal, tandis que Judith van Wanroij (Hypermnestre) apporte tout autant de satisfaction, seulement gênée par une maîtrise imparfaite du français. Un disque hautement recommandable pour parfaire la connaissance du petit maître Salieri.
On note tout au long de la partition le grand rôle de l’orchestre, inventif et chambriste, mais aussi du chœur, véritable personnage à part entière. Les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles ravissent à chaque intervention, particulièrement au niveau de leur diction très précise, d’une belle lisibilité. Un atout également audible chez les deux principaux solistes masculins, tous remarquables à cet égard. Tassis Christoyannis (Danaüs) impressionne ainsi toujours autant par ses belles qualités de projection, même si on pourra regretter un timbre manquant quelque peu de couleurs. Philippe Talbot (Lyncée), à la voix claire toujours éloquente, apporte un véritable rayon de soleil vocal, tandis que Judith van Wanroij (Hypermnestre) apporte tout autant de satisfaction, seulement gênée par une maîtrise imparfaite du français. Un disque hautement recommandable pour parfaire la connaissance du petit maître Salieri.
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