Diplômée en histoire et restauration du patrimoine, Isabelle Duquesnoy
(née en 1960) s’illustre depuis le début des années 2000 en tant
qu’écrivain, faisant notamment valoir ses dix ans d’appartenance à la
franc-maçonnerie dans un ouvrage paru en 2013, Franc-maçonne (Editions du Moment).
C’est très certainement cette particularité qui l’a conduite à
s’intéresser à l’un des plus célèbres membres de cette société en la
personne de Mozart, et par ricochet à sa femme Constanze Weber
(1762-1842), dont la personnalité haute en couleur ne peut manquer de
fasciner. Isabelle Duquesnoy a déjà consacré deux ouvrages à cette femme
complexe, Les Confessions de Constanze Mozart (Plon, 2003-2005) et Constance, fiancée de Mozart (Gallimard
Jeunesse, 2009), fruits de nombreuses recherches autodidactes en lien
avec le Mozarteum de Salzbourg (qui n’a pas hésité à recommander ces
romans en une préface élogieuse). Duquesnoy s’intéresse cette fois aux
cinquante dernières années de la vie de la veuve Mozart, moquée comme
une «vieille harpie radoteuse» par ses ennemis, alors qu’elle est toute
occupée à magnifier l’héritage musical de son défunt mari, en femme
d’affaires avisée.
L’auteure a la bonne idée de centrer l’ouvrage sur la rivalité instaurée entre les deux fils Mozart par leur propre mère, dont l’un des objectifs est de faire de l’un ou l’autre un musicien aussi illustre que Wolfgang. S’il faut un peu de temps pour s’habituer au style du roman historique, qui imagine une longue confession de Constanze adressée à son fils aîné, d’abord sous-estimé, on se laisse vite embarquer par la verve du récit, toujours accessible et truculent. Isabelle Duquesnoy n’a pas son pareil pour s’intéresser aux moindres détails de la vie quotidienne, tout en faisant revivre l’époque et ses gloires, de Haydn à Salieri, en passant par Beethoven, égratigné pour son mauvais caractère et sa misanthropie, sans parler des rencontres inattendues avec Casanova ou Fabre d’Eglantine. La grande force de cet ouvrage est sans doute de parvenir à s’adresser à tous, sans pour autant lâcher en cours de route les plus érudits, tant les multiples anecdotes s’insèrent habilement dans le récit et dynamitent de nombreux clichés, de la bonne Nannerl à son énigmatique second mari et premier biographe de Mozart, le Danois Georg Nikolaus von Nissen.
L’auteure a la bonne idée de centrer l’ouvrage sur la rivalité instaurée entre les deux fils Mozart par leur propre mère, dont l’un des objectifs est de faire de l’un ou l’autre un musicien aussi illustre que Wolfgang. S’il faut un peu de temps pour s’habituer au style du roman historique, qui imagine une longue confession de Constanze adressée à son fils aîné, d’abord sous-estimé, on se laisse vite embarquer par la verve du récit, toujours accessible et truculent. Isabelle Duquesnoy n’a pas son pareil pour s’intéresser aux moindres détails de la vie quotidienne, tout en faisant revivre l’époque et ses gloires, de Haydn à Salieri, en passant par Beethoven, égratigné pour son mauvais caractère et sa misanthropie, sans parler des rencontres inattendues avec Casanova ou Fabre d’Eglantine. La grande force de cet ouvrage est sans doute de parvenir à s’adresser à tous, sans pour autant lâcher en cours de route les plus érudits, tant les multiples anecdotes s’insèrent habilement dans le récit et dynamitent de nombreux clichés, de la bonne Nannerl à son énigmatique second mari et premier biographe de Mozart, le Danois Georg Nikolaus von Nissen.
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