A l’occasion du cent cinquantième anniversaire de sa mort, Hector
Berlioz (1803-1869) fait son entrée parmi les nombreux musiciens réunis
dans la collection «Actes Sud Classica». On se réjouira de retrouver à
la plume l’un des grands spécialistes français du compositeur en la
personne de Bruno Messina (né en 1971), professeur aux Conservatoires
nationaux de Paris et Lyon et surtout directeur du Festival de La
Côte-Saint-André depuis 2009. Outre de nombreux articles, Messina s’est
illustré dans l’édition d’ouvrages de Berlioz, tels que Les Soirées de l’orchestre.
Disons-le d’emblée: il s’agit ici de l’un des ouvrages les plus fameux de la série, tant l’érudition de Messina n’empêche jamais son style fluide et alerte de nous embarquer dans les anecdotes les plus inattendues. Son étude bénéficie en effet de son regard ethnomusicologique (matière qu’il enseigne) qui permet d’ancrer Berlioz dans ses racines iséroises, convoquant autant son amour de jeunesse Estelle Fortier, jamais oublié, que des rapprochements piquants et drôles – du gratin dauphinois à l’importance de l’estomac dans la vie musicale, sans parler des danses locales populaires que Berlioz n’oubliera jamais. L’un des apports les plus précieux de cet ouvrage consiste à mettre en relief les moindres détails de la vie du compositeur par rapport au contexte de l’époque, en rappelant par exemple combien les voyages étaient plus longs qu’aujourd’hui.
Le début de l’ouvrage nous plonge avec pertinence dans l’année 1854, décisive pour bien comprendre Berlioz, tant le compositeur y révèle là toutes ses contradictions et compromissions personnelles, étouffé par le tourbillon de ses amours envahissantes, auquel il sera toujours soumis, sans parler de sa situation matérielle précaire, malgré l’âge avancé, ou de ses échecs institutionnels en France. Messina n’en oublie pas d’insérer dans ce récit truculent et très vivant une courte analyse des œuvres, donnant aussi une place aux ouvrages détruits, ainsi qu’aux autres activités telle que la critique musicale. On aimerait parfois voir développées quelques pistes intéressantes, comme cette affirmation que «Berlioz n’est pas un compositeur du peuple, mais un compositeur des foules», mais on sait le peu de place laissé ici par la pagination réduite. Pas de quoi dissuader le lecteur de découvrir cette excellente synthèse de la vie et de l’œuvre de Berlioz, dont la finesse d’analyse s’appuie sur une documentation solide, toujours rehaussée d’une malice bienvenue!
Disons-le d’emblée: il s’agit ici de l’un des ouvrages les plus fameux de la série, tant l’érudition de Messina n’empêche jamais son style fluide et alerte de nous embarquer dans les anecdotes les plus inattendues. Son étude bénéficie en effet de son regard ethnomusicologique (matière qu’il enseigne) qui permet d’ancrer Berlioz dans ses racines iséroises, convoquant autant son amour de jeunesse Estelle Fortier, jamais oublié, que des rapprochements piquants et drôles – du gratin dauphinois à l’importance de l’estomac dans la vie musicale, sans parler des danses locales populaires que Berlioz n’oubliera jamais. L’un des apports les plus précieux de cet ouvrage consiste à mettre en relief les moindres détails de la vie du compositeur par rapport au contexte de l’époque, en rappelant par exemple combien les voyages étaient plus longs qu’aujourd’hui.
Le début de l’ouvrage nous plonge avec pertinence dans l’année 1854, décisive pour bien comprendre Berlioz, tant le compositeur y révèle là toutes ses contradictions et compromissions personnelles, étouffé par le tourbillon de ses amours envahissantes, auquel il sera toujours soumis, sans parler de sa situation matérielle précaire, malgré l’âge avancé, ou de ses échecs institutionnels en France. Messina n’en oublie pas d’insérer dans ce récit truculent et très vivant une courte analyse des œuvres, donnant aussi une place aux ouvrages détruits, ainsi qu’aux autres activités telle que la critique musicale. On aimerait parfois voir développées quelques pistes intéressantes, comme cette affirmation que «Berlioz n’est pas un compositeur du peuple, mais un compositeur des foules», mais on sait le peu de place laissé ici par la pagination réduite. Pas de quoi dissuader le lecteur de découvrir cette excellente synthèse de la vie et de l’œuvre de Berlioz, dont la finesse d’analyse s’appuie sur une documentation solide, toujours rehaussée d’une malice bienvenue!
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