Représentant parmi les plus éminents de l’école de Mannheim, Ignaz
Holzbauer (1711-1783) conserve aujourd’hui une notoriété en Allemagne
pour avoir été le premier à composer un singspiel en allemand, en 1777: Günther von Schwarzburg. Mozart fut très impressionné par l’ouvrage, célébrant «tout le feu présent dans cette musique». Deux ans plus tard, Holzbauer s’illustrait à nouveau avec La Mort de Didon,
un singspiel en un acte dont la recréation mondiale en 1997 fut l’un
des grands événements du festival de Schwetzingen, concomitant de la
recréation de l’Electra de Christian Cannabich (ici reprise en concert par Frieder Bernius).
Il est donc heureux que Carus nous rende l’enregistrement réalisé alors sur le vif, avec l’excellente Sandrine Piau dans le rôle-titre. On retrouve avec plaisir toutes les qualités qui ont fait de la soprano française l’une des représentantes marquantes du répertoire baroque, entre aisance technique sur toute la tessiture et phrasés gracieux au service de la mise en valeur du texte. Dommage que la Selene de Carmen Fuggiss gâche quelque peu la fête avec son émission étroite dans l’aigu, très pénible sur la durée. On préfère grandement la voix de caractère de Markus Schäfer, très investi dans son rôle d’Osmida, tandis que Thomas Mohr (Jarbas) assure bien sa partie. Quel plaisir, aussi, de reconnaître immédiatement la direction fluide et légère de Frieder Bernius, qui bénéficie d’une belle prise de son pour un enregistrement réalisé dans les conditions du direct. Il faut écouter et réécouter cet ouvrage qui ne se donne pas à la première écoute, pour en saisir toutes les subtiles beautés. On mentionnera encore la bonne idée de mettre en valeur les récitatifs, assez nombreux, par une incarnation vibrante et dramatique. De quoi donner toute sa valeur à cette réédition historiquement précieuse.
Il est donc heureux que Carus nous rende l’enregistrement réalisé alors sur le vif, avec l’excellente Sandrine Piau dans le rôle-titre. On retrouve avec plaisir toutes les qualités qui ont fait de la soprano française l’une des représentantes marquantes du répertoire baroque, entre aisance technique sur toute la tessiture et phrasés gracieux au service de la mise en valeur du texte. Dommage que la Selene de Carmen Fuggiss gâche quelque peu la fête avec son émission étroite dans l’aigu, très pénible sur la durée. On préfère grandement la voix de caractère de Markus Schäfer, très investi dans son rôle d’Osmida, tandis que Thomas Mohr (Jarbas) assure bien sa partie. Quel plaisir, aussi, de reconnaître immédiatement la direction fluide et légère de Frieder Bernius, qui bénéficie d’une belle prise de son pour un enregistrement réalisé dans les conditions du direct. Il faut écouter et réécouter cet ouvrage qui ne se donne pas à la première écoute, pour en saisir toutes les subtiles beautés. On mentionnera encore la bonne idée de mettre en valeur les récitatifs, assez nombreux, par une incarnation vibrante et dramatique. De quoi donner toute sa valeur à cette réédition historiquement précieuse.
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