Frieder Bernius poursuit avec bonheur son exploration du vaste catalogue
de la musique religieuse de Jan Dismas Zelenka (1679-1745). Le
compositeur bohémien fit toute sa carrière à Dresde à partir de 1719,
travaillant pour la Chapelle ducale catholique, tandis que Heinichen
(puis Hasse) se sont occupés de la chapelle luthérienne, plus
prestigieuse. Parmi la vingtaine de messes préservées, cette Missa Sancti Josephi
(1732) est la plus ancienne gravée par Bernius, les quatre premières
ayant toutes été composées entre 1739 et 1741, à la fin de sa vie.
Il s’agit ici d’une version reconstruite par Wolfgang Horn, l’unique exemplaire de la partition ayant été endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale. L’œuvre a déjà été enregistrée une fois par Adam Viktora avec les excellents Prague Baroque Soloists (Nibiru, 2010). La comparaison des deux versions est passionnante, tant l’une et l’autre se montrent complémentaires afin d’aller plus loin dans l’appréciation et la compréhension de cette messe, parmi les plus réussies de son auteur. Si Viktora joue la carte du dramatisme immédiat, Bernius est plus subtil, donnant à son orchestre une clarté solaire mettant en valeur chœur et solistes. C’est là une version plus sage et recueillie, qui privilégie le sens et tout particulièrement le message biblique. On notera par ailleurs que ce disque bénéficie de la présence lumineuse de Julia Lezhneva, idéale dans ce répertoire.
Le disque est complété par un De Profundis (1724) qui laisse entrevoir des tonalités beaucoup plus sombres au niveau orchestral, ce qui s’explique par l’ajout, assez rare à cette époque, de trombones. Proche de Purcell, ce complément de valeur est là aussi interprété avec la finesse propre à Bernius, qui bénéficie d’un chœur parfait. Le disque se poursuit avec un In exitu Israel (1725) où le chœur domine les rares interventions solistes. Le ton est plus léger en comparaison, donnant une note d’espoir bienvenue pour conclure ce très beau disque.
Il s’agit ici d’une version reconstruite par Wolfgang Horn, l’unique exemplaire de la partition ayant été endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale. L’œuvre a déjà été enregistrée une fois par Adam Viktora avec les excellents Prague Baroque Soloists (Nibiru, 2010). La comparaison des deux versions est passionnante, tant l’une et l’autre se montrent complémentaires afin d’aller plus loin dans l’appréciation et la compréhension de cette messe, parmi les plus réussies de son auteur. Si Viktora joue la carte du dramatisme immédiat, Bernius est plus subtil, donnant à son orchestre une clarté solaire mettant en valeur chœur et solistes. C’est là une version plus sage et recueillie, qui privilégie le sens et tout particulièrement le message biblique. On notera par ailleurs que ce disque bénéficie de la présence lumineuse de Julia Lezhneva, idéale dans ce répertoire.
Le disque est complété par un De Profundis (1724) qui laisse entrevoir des tonalités beaucoup plus sombres au niveau orchestral, ce qui s’explique par l’ajout, assez rare à cette époque, de trombones. Proche de Purcell, ce complément de valeur est là aussi interprété avec la finesse propre à Bernius, qui bénéficie d’un chœur parfait. Le disque se poursuit avec un In exitu Israel (1725) où le chœur domine les rares interventions solistes. Le ton est plus léger en comparaison, donnant une note d’espoir bienvenue pour conclure ce très beau disque.
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